Mahmadou issoufou qui a pensé pouvoir tirer, indéfiniment, les ficelles avec la junte , tout en conservant le vernis de démocrate qui fait de lui un.homme fréquentable, de par le monde, s’est rendu compte qu’il ne peut plus avancer masquer, ni persister à s’asseoir entre deux chaises. Soit, il est démocrate et républicain, soit, il ne l’est pas en choisissant de faire alliance avec des putschistes , en apportant son soutien à des coups d’Etat, imprudemment. En tout état de cause ,c”est un choix clair et catégorique que le comité du prix Mo Ibrahim l’ia invité à faire en mettant fin à l’ambiguïté à ce propos pour mériter sa distinction, honorer sa personne. Dos au mur, l’ancien président nigerien a préféré sauver sa face et les apparences, en faisant une infidélité notable à la junte nigérienne, qu’il ” lâche en plein vol” pour les besoins de la cause. Mais, pas si courageux que ça, avant de franchir le rubicon , le judas nigerien a pris toutes ses précautions : déjà, sa première épouse et ses petits enfants ont élu domicile à Lomé, depuis un certain temps. D’autres du clan Issoufou leur emboîtent le pas, maintenant, en quittant le Niger , sur la pointe des pieds, peu avant que la lettre réponse adressée à la fondation Mo Ibrahim par laquelle Mahmadou issoufou dit condamner le coup d’Etat du Général Tiani, adoubé auparavant par lui, ne soit publiée. Hasard de calendrier ou un acte prémédité ?
En tout cas, les issoufous ont pris la poudre d’escampette. La seconde épouse , l’éternelle élue du cœur, est à Paris, présentement, avec tous ses enfants. Sa mère, elle, a été envoyée à Abidjan. L’ancien président, lui-même, se trouve, en Turquie, en ce moment. Personne de l’entourage directe ou de la famille proche de Mahmadou issoufou n’est resté à Niamey, par ces temps qui courent. Peur de représailles après la lettre de démarcation de l’ancien président des putschistes Nigeriens ou simple coïncidence ?
Les prochains jours, edifierront. En attendant, comme d’habitude, il a été facile pour Mahmadou issoufou qui ne pense qu’à lui, accessoirement, aux siens, de choisir entre sa tête et la loyauté à Tiani et à sa bande. Le pouvoir, l’argent, les honneurs sont ses domaines réservés. Il ne peut risquer de perdre les avantages et le prestige de son prix pour les beaux yeux d’un officier qui s’est emparé d’un pouvoir qui lui brûle maintenant les doigts. Tiani, n’ira pas en enfer avec issoufou, trés près de ses intérêts, sans aucun d’état d’âme dans toutes ses relations et frésuentations. L’homme s’est révélé un partenaire frivole, un allié opportuniste.
De toutes les façons, entre traîtres, il n’y a pas de codes ni d’éthique. C’est toujours la même histoire : qui trahira l’autre, le premier.