Les choses s’accélèrent dans le dossier opposant Maii Kadidia Bah à Ousmane Gaoual Diallo, ministre porte-parole du Gouvernement et son entourage de l’association CERAG. Après avoir été soumise a été interrogatoire au fond hier jeudi, Maii Kadidia Bah a été déférée devant le procureur de la République près le tribunal de première instance de Gaoual ce vendredi 16 août 2024.
Poursuivie pour des faits de menace, de coups et blessures volontaires et injures, cette responsable et militante engagée de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), parti dirigé par Cellou Dalein Diallo, a été entendue par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Gaoual, en compagnie de son avocat, le très dynamique, Me. Salifou Béavogui. Pour le conseil de Maii Kadidia Bah, les infractions mises à la charge de sa cliente, ne sont pas constituées.
‘’Le dossier a été déféré au tribunal de première instance de Gaoual. Nous avons été reçus par le procureur de la République, qui a entendu toutes les parties. Il a décidé de poursuivre notre cliente pour les faits de menace, de coups et blessures volontaires et injures. Le parquet a abandonné les faits de destruction d’édifice.
Mais en réalité, ce sont des infractions qui ne sont pas constituées, ni encore imputables au pire des cas à notre cliente, qui est vraiment sereine, qui a le moral d’acier, très courageuse. Parce qu’elle est victime d’un règlement de compte, en un mot’’, a confié Me. Béa dans un entretien téléphonique qu’il a accordé à un journaliste de notre rédaction dans la soirée de ce vendredi 16 août.
Selon l’avocat, le dossier de sa cliente a été programmé pour le lundi 19 août prochain, à 10 heures. Il ajoute que le parquet a décidé de ne prendre aucun mandat de dépôt contre Maii Kadidia Bah.
‘’Nous nous sommes battus, le dossier a été programmé pour le lundi 19 août à 10h, le parquet a décidé de ne pas prendre de mandat de dépôt. Nous ferons tout ce qui est possible pour persuader le tribunal que c’est un dossier vide. Et d’ailleurs, notre cliente, c’est elle qui devait être la plaignante. A la suite d’une analyse vraiment très poussée des éléments du dossier, on se rend compte même que c’est notre cliente qui est victime, mais qui, par sagesse, n’a pas voulu intenter une action ou un procès quoi’’, a estimé Me. Salifou Béavogui.
A la question de savoir quelle est la partie plaignante dans cette affaire, l’avocat précise : ‘’Il y a une confusion à ce niveau. Tantôt c’est le CERAG (Cercle des amis d’Ousmane Gaoual Ndlr), tantôt c’es Mme. Mariama Kolon Diallo, qui est membre du bureau CERAG de Koumbia, la délégation spéciale aussi, ainsi qu’un certain Bah, son mari’’, précise-t-il, avant de promettre de faire toute la lumière sur cette constitution ambiguë.
‘’Mais nous attendons carrément à l’audience, pour mettre toute la lumière sur cette constitution ambiguë, à la limite même irrecevable quoi. Et nous attendons de pied ferme l’audience. Et je termine par remercier le professionnalisme de la gendarmerie, ainsi que du parquet de Gaoual, qui ont travaillé vraiment dans les règles de l’art, sans parti pris, en toute indépendance, en toute équité, ce qui nous rassure de la façon même dont le dossier est traité. Nous n’avons aucune inquiétude en un mot. Notre cliente s’en sortira, ça, je vous le promets, parce que les éléments du dossier que nous avons en notre possession, vraiment, c’est peine perdue quoi’’, a rassuré l’avocat de Maii Kadidia Bah.
Rendez-vous est donc pris le lundi 19 août prochain, au tribunal de première instance de Gaoual.
Madiou BAH.
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