Suite à la recrudescence des accidents mortels sur la route nationale N1, précisément dans la sous-préfecture de Mambia, située à une trentaine de kilomètres de Kindia, les responsables de cette localité sont sortis de leur silence ce samedi 17 août 2024.
Ces responsables qui se sont confiés à notre correspondant régional, ont demandé aux autorités à tous les niveaux de faire face à cette situation tragique, afin de trouver une solution à ces accidents qui continuent d’endeuiller plusieurs familles en Guinée.
‘’Nous avons demandé aux autorités compétentes de nous aider à avoir des ralentisseurs. Depuis le début de l’an 2024, de Labota jusqu’à Gbinkilin, il y a eu assez d’accidents. Plus de vingt morts. À chaque fois qu’il y a accident, on parle de 2, 3, 5… morts. Le jeudi à 6 heures, il y a eu un accident ici. Un citoyen du nom de Fodé Camara du secteur Mambia centre a été percuté par une voiture qui ne s’est même pas arrêtée’’, a interpellé Labilé Loua, Secrétaire général de la commune rurale de Mambia.
Selon lui, les chauffeurs actifs dans la circulation de nos jours ne sont que des enfants. ‘’Quand on voit des remorques conduites par des petits enfants, c’est pitoyable. Où ces enfants apprennent à conduire ? Dès que leur papa ou leur oncle a de l’argent, il paye le camion, il lui remet et il va payer un permis. Les autorités locales et nationales doivent savoir quels sont ceux qui doivent conduire. Tant que cela n’est pas appliqué, ça sera des accidents en longueur de journée.
La route est restreinte, si on ne roule pas lentement, ce n’est pas bon. Le service en charge de la délivrance des permis doit voir comment les gens doivent avoir les permis. Avant, on apprenait à conduire cinq ans, voire plus, pour obtenir un permis de conduire. Mais aujourd’hui, on paye une voiture, le lendemain on commence à conduire. Ainsi, on demande aux autorités de mettre les ralentisseurs pour nous’’, a ajouté le secrétaire général.
Quant au président de la délégation spéciale de Mambia, il a d’abord plaidé le gouvernement de mettre les ralentisseurs dans cette zone, avant de souligner les questions d’insécurité qui se développent dans sa localité.
‘’Nous demandons au gouvernement de mettre des ralentisseurs de vitesse de Labota à Gbinkilin. Dans cet intervalle, il y a eu beaucoup d’accidents. Quand un accident se produit ici, les autorités sont très loin de nous. On est obligés à chaque fois de passer par le préfet qui alerte à son tour leur colonel et avant de venir ici, ça trouvera qu’ils ont accusé beaucoup de retard. Il y avait la brigade mobile à Mambia. On sollicite de la ramener pour au moins diminuer l’insécurité dans notre contrée. Il y a toujours des braquages vers la descente de Labota. On a une gendarmerie, mais il n’y a que deux agents et ils n’ont pas de moyens de déplacement ni d’équipements’’, a déclaré Thierno Oury Diallo.
Depuis Kindia, Amara dji SYLLA, pour Lerevelateur224.com.