Invité chez nos confrères d’Espace FM ce mardi 09 avril 2024, le président du Bloc libéral (BL), Dr. Faya Millimouno s’est prononcé sur la conduite actuelle de la transition. Au cours de son intervention, le numéro 1 du BL a révélé d’mes éléments qui suscitent des inquiétudes sur une possible sortie heureuse de la transition.
Parmi les inquiétudes soulevées, Dr Faya Millimouno a évoqué le bâillonnement de la presse. Pour lui, la situation dans laquelle la presse guinéenne se trouve aujourd’hui est inquiétante.
‘’Ce qui fait naître effectivement le doute sur l’aboutissement heureux de cette période transitoire que nous souhaitons tous, c’est tous ces signaux. La liberté de la presse, le père, c’est un autre général, lui s’appelait le Général Lansana Conté. C’est grâce à lui que nous avons eu droit aux radios privées, des télévisions privées etc. C’est grâce à un autre militaire, je ne souhaiterais pas que le président Mamadi porte la responsabilité d’en tuer cette liberté de la presse, parce qu’aujourd’hui, c’est inquiétant. Le mal de notre pays, ailleurs, les gouvernements travaillent à faire émerger les géants, mais nous, nous les tuons. C’est pourquoi, il n’y a pas de riches parmi ceux qui entreprennent dans notre pays, on est un cimetière, il faut que ça s’arrête.
Si un journaliste en particulier dans une émission quelconque a été au-delà de ce que la profession lui promettait, sanctionner le. Ça se fait partout ailleurs, mais ne pas tuer tout un secteur, ça c’est grave’’, a-t-il déclaré.
D’autres inquiétudes soulevées par Dr. Faya Millimouno, c’est bien le respect du chronogramme de la transition. Ceci, à cause du retard accusé dans l’élaboration de la nouvelle constitution et la mise en œuvre du PN RAVEC qui doit nous permettre d’avoir un fichier électoral, afin de pouvoir aller à l’organisation des élections.
‘’Autres choses qui nous amène à nous poser beaucoup de questions, ce que nous étions en train de parler, cette période transitoire, combien de temps ça va prendre ? On était presque arrivés à un consensus sur les 36 mois lorsque le gouvernement et le CNRD se sont extraits pour s’asseoir avec la CEDEAO et s’entendre sur 24 mois. Aujourd’hui, on se rend compte qu’on ne peut pas tenir les 24 mois. Le Premier Ministre, il a été honnête, mais imprudemment dit dans les médias que ça ne peut pas être tenu, que les élections ne pourront pas être organisées en 2024, sauf en 2025. Or, lorsqu’on voit l’évolution des choses, je ne crois pas que ça demande des mois pour nommer un coordinateur du RAVEC. Nous ne l’avons pas encore, or, c’est ce RAVEC que nous attendons pour extraire le fichier électoral. Jusqu’aujourd’hui, on ne connait pas qui en est son coordonnateur. L’avant-projet de constitution, dans l’accord dit dynamique de la CEDEAO, c’était en juillet 2023 qu’on attendait l’avant-projet, c’est à Dubaï que le président du CNT nous a annoncé que ça sera avant la fin du premier trimestre, nous sommes dans le 2ème trimestre, on peut bien être dans le 3ème, sans voir ce fameux document. Avec tous les problèmes que nous voyons émerger, puisque la pauvreté elle est galopante aujourd’hui’’, a déploré Dr. Faya Millimouno.
Facinet CAMARA, pour Lerevelateur224.com.