Le secteur de Samoukiri seinta, situé dans le district de Comoyah, relevant de la commune rurale de Samaya, préfecture de Kindia, est aujourd’hui confronté à un manque d’infrastructures de base. Il s’agit entre autres d’un véritable manque de routes, d’enseignants, de poste de santé et d’eau.
Ce secteur est pourtant reconnu pour ces activités liées à l’agriculture et à l’élevage. Interrogé, Binty Modou Camara, sage de ce secteur, revient sur les difficultés dont ils font face.
‘’Nous sommes confrontés à d’énormes difficultés ici. On cultive des terres, mais l’état de nos routes pause problème. Dès fois, en période de grandes pluies, nos fruits peuvent périr en cours de route, vu la dégradation très poussée de nos routes. Quand aux éleveurs, ils n’ont pas un lieu pour regrouper les bétails ensemble, afin d’éviter les conflits avec les agriculteurs.
Un autre problème, c’est le problème d’enseignants. Nous avons une école construite par l’effort de tous les villageois, mais pas d’enseignants. Donc, nous demandons aux autorités de nous aider à avoir des enseignants pour que nos enfants puissent bénéficier de l’éducation et de la formation. De nous aider à avoir de l’eau et de l’électricité, parce que l’eau est vitale pour la survie et la santé de l’homme. Mais également, le courant est venu jusqu’à CR de Samayah ; donc, il suffit juste de tirer une ligne pour notre secteur, afin que nous puissions avoir de l’électricité’’, a-t-il expliqué.
Ce ne sont pas les seuls problèmes auxquels sont confrontés les habitants de ce secteur. Le manque de poste de santé digne de nom est un facteur qui affecte considérable le mode de vie des habitants.
‘’Comme vous voyez, ce poste manque de tout. A commencer par la pharmacie où il n’y a près que pas de médicaments, les salles d’observation, d’accouchement et de consultation sont quasi inexistant et méritent d’être renouvelés. Vraiment, ce poste de santé a besoin d’une rénovation et d’un équipement complet pour un meilleur service et pour le bonheur des citoyens. Actuellement, les femmes accouchent par terre. Pour les vaccins des enfants ou des femmes enceintes, nous sommes obligés de partir jusqu’à Samayah qui est distant de 8 km et la route n’est pas bonne. Mais aussi, nous n’avons pas de frigo pour stocker les vaccins. Il nous faut également des panneaux solaires pour électrifier le poste’’, a indiqué Dr. Ibrahima Soumah.
Pour Abdoulaye Camara, conseil de mosquée, la réhabilitation de leur lieu de culte est le souci principal des habitants de ce secteur.
‘’C’est nos anciens qui ont fait cette mosquée par le biais des retombées de leurs récoltes qu’ils épargnaient. Mais aujourd’hui, cet effort se retrouve dans un état alarmant. Tous les compartiments sont gâtés, les mûrs sont fissurés et les plafonds sont en lambeaux. Elle a besoin d’être refaite’’, a-t-il souligné.
Depuis Kindia, Amara dji SYLLA, pour Lerevelateur224.com.