À l’instar des autres préfectures de la Guinée, la ville de Mamou s’apprête aussi à célébrer la fête de Ramadan. A quelques heures de la célébration de cette fête, notre correspondant régional s’est rendu ce mardi 09 avril 2024, au grand marché de Mamou.
Dans ce centre de négoce, l’engouement était de taille durant toute la journée. Le marché est inondé d’un monde fou. Des citoyens venus se procurer d’habits de fête. C’est le cas de Rouguiatou Sow, que nous avons rencontré alors qu’elle effectuait ses achats.
‘’Je suis pressée comme vous pouvez le constater en ce moment même. Je suis venue faire mes différents achats à l’occasion de la fête. J’ai acheté des robes, des chaussures, des mèches, des parfums, ainsi de suite. J’ai un enfant à la maison. Donc, pour lui aussi, je dois trouver quelque chose, comme c’est la fête, chacun doit porter des beaux habits si les moyens permettent cela’’, dit-elle.
Chez cet autre citoyen, l’engouement n’est pas le même. Lui, peine à s’offrir des vêtements. Il pointe du doigt la conjoncture économique.
‘’Moi je suis venu aussi pour acheter des habits de fête, mais je suis très coincé comme ça face à la réalité du marché. Les prix sont exorbitants et j’ai 5 enfants à la maison qui m’attendent pour leurs habits de fête. Pendant ce temps, ma femme aussi vient de m’appeler pour la dépense de la fête qui s’élève au total à 323.000 GNF. Franchement, mon frère, je souffre énormément. Je me suis prêté aussi à votre micro pour que je puisse profiter de lancer mes cris de cœur aux autorités actuelles. Nous demandons pardon d’essayer de changer cette situation d’extrême souffrance dans le pays.
Aujourd’hui, s’il fallait passer dans toutes les radios, les télévisions, les émissions, je vous assure que je le ferai, pour que Général Mamadi Doumbouya sorte de son bureau pour être en contact direct, je dis bien direct avec la population, pour mesurer l’étendue de notre souffrance. Le panier de la ménagère c’est autre chose, la cherté de la vie est là. Regardez à la veille de la fête, les gens se demandent que faire, tellement que la souffrance a atteint son paroxysme dans le pays. Eh mon frère, c’est ça la refondation ? C’est ça qu’on appelle faire de l’amour à la Guinée ?’’, s’interroge-t-il.
Depuis Mamou, Ibrahima Molota SOUMAH, pour Lerevelateur224.com.
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