Alors que plusieurs ateliers de coutures refoulent du monde en ce moment, à Mamou, d’autres d’entre eux sont frappés par la rareté de la clientèle, cela, à quelques heures de la fête du mois de Ramadan.
Cette rareté de la clientèle est visible dans plusieurs ateliers de couture de la ville de Mamou. Une situation que des couturiers déplorent. Contrairement à l’année dernière, ce maître tailleur qui s’est confié à notre correspondant régional, n’a pas eu assez de clients.
‘’Je peux dire que cette année, nous n’avons pas eu assez de clients. Sinon, d’habitude, quand vous venez à 12 heures ici, vous trouverez qu’il n’y a même pas de place, que nous sommes débordés d’habits venus pour être cousus. Mais fort malheureusement, il y a plusieurs mois maintenant, le nombre de la clientèle a chuté et on pensait même qu’avec l’approche de cette fête, les choses allaient changer’’, a déploré Aboubacar Barry.
Face à cette situation, ce chef d’atelier a adressé un message aux autorités. ‘’Nous demandons au gouvernement d’aider encore la population. Pourquoi je dis ça? C’est pas parce que nous n’avons pas eu de clients ici. C’est parce que si la souffrance n’était pas comme ça chez les citoyens dont la majorité n’arrive même pas à s’offrir un bon plat de riz dans le pays, je pense que tout ira bien. Les gens souffrent énormément, et ça, il faut essayer de trouver solution. À part nous, beaucoup d’autres sont impactés par cette rareté de la clientèle en ce moment. Le général Doumbouya n’a qu’à trouver des solutions idoines à cette crise qui frappent considération la Guinée’’, a-t-il lancé.
Même son de cloche chez Alhassane Barry, un autre maître couturier qui se plaint aussi de cette rareté de la clientèle. ‘’À l’heure là on ne gagne pas de clients. Je suis marié, j’ai une femme et 3 enfants. C’est derrière cette machine que j’arrive à nourrir ma famille. Mais comme mon prédécesseur vient de le dire, la situation a changé et je peux vous assurer que même un seul complet au moment où je parle comme ça, je n’ai pas trouvé pour mes enfants. La dépense on n’en parle pas. Ça fait trois jours comme ça je passe la nuit ici espérant avoir beaucoup de clients. Mais absolument rien ne bouge, je vous dis rien du tout. C’est vrai que d’autres ateliers sont remplis de clients, mais nous et tant d’autres, nous tirons le diable par la queue. Galère sur galère. Le peu du travail que je suis en train de faire comme ça, le propriétaire ne m’a même pas payer la main d’œuvre d’abord’’, s’est-il lamenté.
Depuis Mamou, Ibrahima Molota SOUMAH, pour Lerevelateur224.com.
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