Depuis plusieurs mois maintenant, les citoyens guinéens sont confrontés à une situation très délicate. Situation liée à la restriction de l’accès à internet notamment aux réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp, Messenger, Telegram…) y compris les coupures intempestives du courant.
Si cette réalité suscite interrogations et colères dans les différentes localités du pays, dans la préfecture de Mamou, les indignations sont aussi constatées chez certains citoyens. Plusieurs d’entre eux rencontrés par notre correspondant régional, expliquent que cette situation plonge beaucoup de jeunes entrepreneurs dans le chômage. C’est le cas de Lamine Diallo, informaticien.
‘’Cette situation me cause d’énormes ennuis, car je n’arrive pas à faire fonctionner normalement mon cyber, il y a plusieurs mois maintenant. Il y a des activités que je dois mener avec l’internet. J’ai des apprenants que je dois former en informatique chaque jour, mais je n’arrive pas à le faire, parce que nous n’avons pas le courant la journée et l’internet est coupé. Et la nuit, nous ne pouvons pas travailler, parce que les gens ne viendront pas.
J’ai terminé mes études ça fait longtemps et c’est le seul boulot que j’ai pour le moment. Je vis à travers ça, sinon, je n’ai pas d’autres activités. Actuellement, comme d’autres guinéens, je souffre beaucoup. Je jure, je souffre mon frère. Je n’arrive même pas à gagner 20.000 GNF par jour. Je vous supplie de dire au gouvernement guinéen de nous aider, notre situation est pitoyable maintenant’’, a-t-il adressé.
Très touché de ce qu’il a enduré avec ce problème de restriction de l’accès à internet, les coupures intempestives du courant, Ousmane Sow quant à lui, interpelle le gouvernement du Général Mamadi Doumbouya.
‘’Doumbouya doit prendre ses responsabilités dans cette situation pour aider les pauvres citoyens que nous sommes. Nous gagnons l’argent difficilement dans ce pays. La souffrance s’aggrave chaque jour pour nous les pauvres citoyens. On ne peut pas couper les réseaux sociaux de façon flagrante comme ça, sans que le président ne soit informé. On ne peut pas rester la journée sans courant et le gouvernement reste sans prendre rapidement des mesures pour pallier à tout ça. Si on reste en Guinée sans réseaux sociaux, comment nous les informaticiens allons vivre ? Le gouvernement doit se lever pour rétablir les citoyens dans leurs droits. La loi autorise à tout le monde d’avoir internet. Donc, je demande au président vraiment de nous aider dans cette situation. Sinon, franchement c’est compliqué’’, a-t-il lancé.
Depuis Mamou, Ibrahima Molota SOUMAH, pour Lerevelateur224.com.
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