Dans l’après-midi de ce mercredi 31 janvier2024, un septuagénaire marié à une femme et père de 9 enfants, se serait donné la mort à l’aide d’un fusil de fabrication locale à Kissidougou dans le quartier Mbalia-kôrô, secteur 2.
Selon les voisins, c’est à la suite d’un coup de feu qui a retenti dans les parages, que le corps de Amadou Baïlo Diallo a été retrouvé gisant dans le sang dans une douche externe près de la concession familiale. Inconsolable, Madina Sow, voisine de la victime, est la première personne à faire cette découverte macabre à la surprise générale de tout le voisinage.
‘’D’abord, je dirai que ces derniers jours, tous les voisins ont constaté que le monsieur ne se sentait pas bien. Aujourd’hui, moi j’étais en train de préparer le repas, je l’ai vu passer lorsqu’il se rendait à la douche avec un bidet en main. Alors, quelques instants après, j’ai entendu un bruit retentissant, mais j’ai cru que c’était les enfants qui avaient jeté des pierres sur le toit comme cela est fréquent ici. Comme il était l’heure de la prière de 13 heures, j’ai voulu me rendre à la douche avant de faire les ablutions. Alors, une fois à la douche, j’ai vu son corps étalé de tout son long avec du sang qui coulait de la partie droite de sa poitrine. J’ai aussi vu un fusil de fabrication locale sur sa poitrine.
Donc, comme c’était choquant, j’ai couru pour informer son neveu et ce dernier à son tour avait informé son fils. En tout cas, ça fait 30 ans qu’il loge ici, mais je ne l’ai jamais vu avec un fusil. Il était un type très pieux, humble et sociable. C’est très triste qu’il subisse une telle fin’’, a-t-elle déclaré en larmes.
La stupéfaction était totale chez Mamadou Bôbô Diallo, fils biologique du défunt. Il raconte les derniers instants passés avec son désormais feu père.
‘’Ce matin, je devais me rendre à la commune où tous les jeunes étaient conviés. Avant de bouger, j’ai échangé plus d’une heure avec mon père et il m’a même prodigué beaucoup de conseils dans le cadre de mes rapports avec mes collaborateurs, car il savait que j’appartiens à des structures de jeunesse. Moi, je l’ai quitté pour me rendre à la commune. Après la rencontre à la commune, je me suis rendu à ma boutique, c’est là qu’on m’a informé que mon père était tombé dans la douche, donc j’ai pensé que c’était la tension.
Arrivé sur les lieux, j’étais surpris et choqué de voir le corps de mon père dans le sang avec une arme à côté de lui. Pourtant, quand je le quittais, il était bien portant et enthousiaste, donc, je ne sais pas comment je peux expliquer cela’’, s’était-il étonné.
Aussitôt informé, le parquet a dépêché une équipe de la police judiciaire qui s’est rendue dans la famille mortuaire pour les premières enquêtes. Après d’intenses interrogations des membres de la famille et des voisins, les officiers de la police judiciaire avaient présenté l’arme du crime à la presse. C’était un fusil de fabrication locale dont le bout contenait encore quelques gouttes de sang.
Ensuite, l’officier de police judiciaire avait ordonné à la Croix-Rouge de conduire le corps à l’hôpital tout en promettant que ce dernier serait restitué à la famille après l’analyse des médecins légistes.
À noter que le défunt a longtemps pratiqué le métier de couturier, avant de devenir par la suite un marabout. Peut-on parler de cas de suicide dans cette affaire ? La suite des enquêtes nous édifiera !
Depuis Kissidougou, Ousmane Nino SYLLA, pour Lerevelateur224.com.
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