La date du 28 septembre est désormais doublement commémorée en République de Guinée. D’abord, pour le NON historique de 1958, ensuite, pour les douloureux évènements de 2009 au stade de Conakry. Ce samedi donc, des organisations de défense des droits humains, étaient face à la presse, pour commémorer cette journée.
L’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du citoyen (OGDH), l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 (AVIPA) et la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), se sont réunies pour commémorer les tragiques événements survenus il y a quinze ans au stade du 28 septembre à Conakry, tout en analysant le verdict prononcé par le tribunal criminel de Dixinn le 31 juillet 2024.
Dans sa prise de parole, Asmaou Diallo, qui a perdu son fils dans les douloureux évènements du 28 septembre 2009, a affiché sa profonde émotion. ‘’Quinze ans se sont passés depuis cette journée funeste où des centaines de Guinéens ont été brutalement assassinés, alors qu’ils réclamaient la liberté et la démocratie. Nous ne les oublierons jamais’’, a-t-elle déclaré.
De même, la présidente de l’AVIPA a salué le jugement rendu le 31 juillet dernier par le tribunal criminel de Dixinn dans cette affaire. Elle estime que ce jugement marque une avancée significative dans la lutte contre l’impunité en Guinée. Mais, pour elle, ce verdict n’est qu’une première étape.
‘’Les réparations pour les survivants et les familles endeuillées doivent maintenant devenir une réalité. Il est impératif que le fonds de réparation soit activé’’, a-t-elle indiqué, ajoutant que les victimes attendent depuis trop longtemps.
Pour les victimes et leurs proches, ce jugement représentait un tournant historique dans la lutte contre l’impunité en Guinée.
‘’Ce procès, que nous avons attendu avec tant d’espoir, a permis de jeter un premier jalon vers la reconnaissance des crimes et de rendre justice à nos martyrs et à leurs familles’’, a estimé Asmou Diallo, avant de souligner que ‘’le procès a constitué une victoire symbolique, mais la route vers une justice complète est encore longue.
Gnama KABA, pour Lerevelateur224.com.