Le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) célèbre, demain jeudi 5 septembre 2024, l’an 3 de sa prise du pouvoir. Un anniversaire dont le bilan divise.
S’exprimant sur le bilan de 3 ans du Général Mamadi Doumbouya à la tête de la Guinée, dans un entretien téléphonique qu’il a accordé à notre rédaction ce mercredi 04 septembre 2024, Mohamed Cissé, président du parti NG (Nouvelle Guinée) soutient qu’il est globalement négatif.
‘’Si nous nous focalisons sur le discours qui a été tenu par le CNRD le 5 septembre, je pense que les résultats sont très loin du contenu de ce discours là. Parce que le premier discours, on nous a promis que la justice sera la boussole, mais durant ces trois années là, nous constatons que la justice est beaucoup plus manipulée, malmenée par le CNRD. Les libertés individuelles et collectives sont encore foulées au sol, la presse aujourd’hui ne peut pas s’exprimer, aucun politique ne peut s’exprimer librement sans être inquiété. Il y a aussi ceux-là au sein de l’armée qui veulent que le premier discours soit respecté qui sont en train de disparaître par-ci par-là. Le cas Sadiba en est une preuve évidente. Je pense que le projet qui a été vendu aux guinéens le 5 septembre et le contenu qui a été servi est totalement différent. Pendant qu’on est en train de parler, il y a des manifestations, il y a une dame qui vient d’être tuée alors que les premières semaines du CNRD, ils ont promis qu’aucun guinéen ne tombera à cause de leurs opinions. Aujourd’hui, on est vers une cinquantaine de morts sous le CNRD en trois ans. Je pense que si nous partons au-delà des trois ans, ça être une catastrophe pour la Guinée. Ils ont trouvé que le courant était là 24h/24, aujourd’hui, ce n’est pas, le panier de la ménagère s’affaiblit du jour en jour. Donc, le CNRD a un bilan globalement négatif à moins que ceux-là qui sont en train de manger, ceux-là qui sont en train de détourner les deniers publics qui disent que ça travaille ceci, ça travaille cela’’, a-t-il fulminé.
Et d’assener: ‘’Le plus important aussi, on a promis aux guinéens qu’on allait partir aux élections d’ici le 31 décembre de cette année. Aujourd’hui, aucune activité n’est en train d’être menée pour nous permettre de se donner un président démocratiquement élu le 31 décembre 2024. Mais, Doumbouya ne déroge pas à la règle de l’élite guinéenne. Les gens avant d’être au pouvoir, ils ont une parole et quand ils sont au pouvoir, c’est autre chose’’, a-t-il déploré.
CAMARA Mamadouba, pour Lerevelateur224.com.
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