Le recrutement de 10 000 enseignants contractuels communaux au compte de la fonction publique locale continue de susciter des réactions. Au lendemain de la publication des résultats, le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée a porté des revendications auprès des autorités.
A travers une plateforme revendicative, cette puissante structure syndicale de l’éducation a formulé ses griefs au Gouvernement. A N’Zérékoré, le secrétaire général du SLECG n’est pas resté en marge de cette lutte. Dans un entretien accordé à notre correspondant basé dans la zone, il est revenu sur le motif de la plateforme revendicative.
‘’Notre préalable adressé au gouvernement c’était de faire un texte et que ceux-ci (enseignants contractuels communaux) soient engagés à la fonction publique. Parce que quelqu’un qui a fait 5 ans en tant qu’enseignant en situation de classe, on ne peut pas dire que ce dernier ne peut pas avoir de l’expérience. Mais malheureusement, après le texte qui a été fait, il y a eu 10.000 enseignants contractuels communaux seulement qui ont été admis. Et nous, nous avons voulu que tous ces anciens là soient engagés dans la fonction publique. Parce que vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a eu des gens qui ont fait plus de 14 ans en situation de classe, ceux-ci là ont été recalés, ils n’ont pas eu la chance d’être retenus par le gouvernement.
Cependant, lors de ce concours, il y avait eu des irrégularités qui n’ont pas été révisées, jusqu’à ce que beaucoup d’enseignants se sont retrouvés non admis. C’est pourquoi, dans nos plateformes revendicatives, nous avons suggéré afin que l’Etat puisse voir leur situation. Parce que ce sont des mères et pères de familles. Ils ont souffert et ils souffrent actuellement.
Tout récemment, on a eu à recevoir certains contractuels communaux non retenus, qui sont venus auprès du SLECG, afin que nous puissions attirer l’attention du gouvernement pour qu’il prenne acte de leur problème. Même ce qui concerne les primes d’incitation, on avait voulu que ces primes d’incitation soient uniformisées. Parce que vous allez voir dans ces différents secteurs, les primes ne sont pas uniformisées. Ça été aussi mentionné dans la plateforme de revendication’’, a fait savoir Amara Kadiatou Camara.
Toujours engagé dans la lutte pour la prise en compte de leur revendication, M. Camara réitère la plaidoirie du Syndicat auprès du chef de l’Etat. ‘’Tout ce que nous sommes en train de faire, c’est lui le père de la nation, au moment où nous parlons, je lui demande humblement de faire face à toutes les situations qui sont étalées vers le gouvernement. Parce que quand il y a l’échec, on ne parlera pas d’une autre personne, on parlera de lui le Président. Je pense que c’est lui qui a la solution, les Ministres ne font que le suivre. Nous lui demandons humblement afin qu’il puisse faire face à la revendication que le SLECG. Parce qu’on se demande aujourd’hui, quel est l’avenir de ces enseignants ? Quel métier peuvent-ils apprendre à nouveau ? L’Etat peut régler leur situation s’il a la volonté’’, a-t-il interpellé.
Depuis N’Zérékoré, JOB BEAVOGUI, pour Lerevelateur224.com.
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