Dans la matinée du jeudi dernier, une dame du nom de Mme Touré Fatoumata Sall, a été victime d’un terrible accident de la circulation à Conakry, précisément au niveau du Palais du peuple. Cet accident est survenu alors qu’elle se rendait à son lieu de travail aux environs de 7 heures du matin. Le taxi dans lequel elle y était, se trouvaient d’autres passagers qui en ont aussi été victimes.
L’accident serait causé par un blindé des forces spéciales (une unité de l’armée). Le véhicule militaire protégé par un blindage aurait percuté un taxi, qui transportait plusieurs passagers. Parmi eux, Mme Touré Fatoumata Sall. Plus de peur que de mal, cette victime n’a pas perdu la vie, mais se torde de douleur à l’hôpital Donka.
‘’On m’a informé qu’elle a fait l’accident et qu’elle se trouve aux urgences. Quand je suis arrivée, selon ses explications, parce qu’elle a bien commencé à parler maintenant, elle a emprunté un taxi le matin pour aller au travail le jeudi vers 7heures. Arrivée au palais, un véhicule blindé des forces spéciales venait sur le sens contraire. Maintenant, il a cogné le taxi, le chauffeur est décédé sur place. Elle (sa mère) a eu des fractures au bras et au pied, il y a avait une dame aussi qui a eu une hémorragie, elle s’est blessée. Mais cette dernière a une parente qui travaille à Donka, qui avait demandé à ce qu’on la mette à sa disposition, afin qu’elle parte avec elle à l’hôpital pour ses soins. Avant que moi je ne parte là-bas, ils ont dit au médecin qu’ils allaient revenir 2 heures du temps après. Jusqu’à présent, ils ne sont pas venus la voir.
La victime est ma maman, elle s’appelle Mme Touré Fatoumata Sall. Actuellement, nous sommes à la traumatologie, ils ont demandé de l’opérer, parce que la fracture, parait-il que, si ce n’est pas l’opération, ça ne sera pas un peu stable. Donc, elle est sous traitement, elle a mal aussi, mais elle se traite sur les frais de la famille. C’est l’engin des forces spéciales qui a percuté le taxi.
On ne demande pas de l’aide parce qu’on est pauvre et qu’on n’a pas les moyens pour soigner notre maman. Mais qu’ils (les militaires des forces spéciales) nous considèrent au moins. On ne peut pas faire quelque à un être humain comme ça, et après, pour venir voir l’état des gens, on ne fait pas. Ce n’est pas du tout bien. Tu ne peux pas faire du mal à ton prochain, tu le laisses comme ça. On a les moyens, on n’a pas les moyens de traiter notre maman, eux, ne savent pas cela. Ils ont fini de faire ce qu’il voulait, ils l’ont fait. Ils s’en foutent des gens et ce n’est pas du tout bien’’, a déploré Hanna Touré, fille de la victime qui s’est confiée à un journaliste de notre rédaction ce mardi 03 septembre 2024.
Lerevelateur224.com.