Le 29 juillet dernier, le conseil national de la transition présentait l’avant-projet de la nouvelle constitution au peuple de Guinée. C’était à l’occasion d’une plénière tenue à l’hémicycle du palais du peuple. Quelques jours après, des concertations avec la société civile et les partis politiques ont eu lieu à Coyah et à Kindia, à travers des ateliers.
De leur côté, les forces vives de Guinée ont fait une déclaration, dans laquelle, elles ont rejeté cet avant-projet de loi fondamentale. Évidemment, le RPG Arc-en-ciel, membre des forces vives et un des partis politiques ayant boycotté la rencontre initiée par le CNT à Kindia, par la voix de l’ancien ministre Marc Yombouno, a réitéré ce samedi 31 août 2024, son rejet vis-à-vis du travail abattu par les Conseillers nationaux de la transition.
‘’Sur l’avant-projet de la nouvelle constitution, la position du RPG reste maintenue, c’est liée à la déclaration des forces vives . Nous rejetons cet avant-projet de la nouvelle constitution. C’est pas un projet d’abord’’, a declaré Marc Yombouno, qui déplore aussi autant d’engouement autour d’un simple avant-projet.
‘’Ce que les gens ne comprennent pas, c’est une première qu’un avant-projet de constitution sorte comme ça et qu’on fasse beaucoup de bruits, beaucoup de pertes de temps, beaucoup de gaspillages de l’argent pour ne rien. Parce que ça va retourner encore au CNT, ils vont statuer là-dessus, pour sortir maintenant un projet qui sera distribué aux partis politiques pour la campagne du référendum. Pourquoi ne pas d’abord finaliser à leur niveau et donner ça administrativement à tous les partis, à toute la société civile, pour que chacun mène sa campagne et donne des consignes de vote?’’, s’est interrogé Marc Youmbouno.
Plus loin, l’ancien ministre du commerce du régime d’Alpha Condé pense que toutes les rencontres initiée par le CNT ne sont que du gaspillage d’argent inutile.
‘’Qu’est ce qu’on est en train de ? On dit non, c’est la voix du peuple. Une constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble. Mais, alors, laissez les gens aller faire leur sensibilisation, programmer le jour du référendum. Quelque soit la finalité, c’est le Oui ou le Non. Pourquoi dépenser autant d’argent en appelant des gens à Coyah, à Kindia et après, faire des sorties à l’international aussi, faire le tour du pays encore ?’’, s’est-il interrogé à nouveau.
Mohamed FOFANA, pour Lerevelateur224.com.