La physionomie du commissariat central de police de Kissidougou vient d’être restructurée, avec l’intégration en son sein d’une nouvelle brigade d’intervention. s’agit de la brigade spéciale d’intervention de la police (BSIP), une unité spécialisée en maintien et rétablissement de l’ordre public dont les éléments étaient récemment réunis à Conakry pendant 6 semaines, pour bénéficier des formations axées sur plusieurs modules liés au maintien d’ordre.
À Kissidougou, cette nouvelle équipe composée de 18 hommes a été présentée aux autorités administrative et militaire le vendredi 23 août dernier, lors d’un rassemblement à la compagnie d’infanterie. Le colonel de police Balla Kourouma, commissaire central de Kissidougou, qui s’est réjoui de cette arrivée de taille, rappelle les missions de cette nouvelle équipe.
‘’Je remercie le pouvoir central qui, à travers le ministère de la sécurité et de la protection civile, a bien voulu réactualiser cette unité au sein de la police nationale. Cet acte prouve à suffisance la volonté des autorités du pays à jouer pleinement leur rôle régalien, qui consiste à assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. Je rappelle que la BSIP n’est pas une nouvelle structure, mais elle est seulement méconnue du fait que cette brigade était seulement basée à la sûreté de la ville de Conakry. Alors, cette fois-ci, la direction générale de la police nationale a jugé nécessaire de réveiller cette structure et d’élargir son champs d’action à plusieurs commissariats centraux à travers le pays. Elle a pour mission, la gestion des troubles à l’ordre public notamment les cas de manifestations violentes ou non autorisées. C’est pourquoi, lors de la cérémonie de présentation, le préfet a invité les éléments qui composent cette brigade à plus de professionnalisme lors des interventions. Je profite de votre site d’information pour inviter les populations de Kissidougou à la coopération avec les services de sécurité’’, a-t-il mentionné.
Capitaine Paul Pezé, le désormais chef de brigade de cette nouvelle structure à Kissidougou, revient sur les compétences acquises par ses hommes lors de la récente formation tenue à Conakry.
‘’Nous avons bénéficié d’une formation qui s’est étalée sur plusieurs jours du 8 juillet au 14 août 2024 avec des formateurs et encadreurs venus des compagnies d’intervention. Cette formation était accentuée sur les modules tels que les techniques professionnelles d’interpellation, des cours d’armement, le maintien et le rétablissement de l’ordre public et les cours sur la transmission. Comme vous le savez, avant, les commissariats de police n’intervenaient dans les opérations de maintien d’ordre; désormais, tel n’est plus le cas. C’est nous qui seront toujours sur le terrain, d’abord, en cas de troubles à l’ordre public, si on constate que telle ou telle opération dépasse nos compétences, alors, nous ferons appel à la CMIS’’, a-t-il expliqué.
Le nouveau patron de la BSIP de Kissidougou n’a pas manqué de présenter son équipe. ‘’D’abord, je précise que la BSIP relève du commissariat central. Alors, nous sommes pour le moment 18 hommes répartis en 3 groupes confiés aux chefs de groupes. Nous sommes opérationnels 24 heures sur 24. Nous sommes dotés en équipements conventionnels dans le cadre du maintien d’ordre. Ces équipements sont entre des robots-cops, des boucliers, des bâtons ordinaires, un pick-up et une radio de transmission. On nous a octroyé un local qui devra servir de bureau, mais qui est en train d’être aménagé. Je rassure la population et les autorités que mes hommes et moi évoluerons sur le terrain de façon professionnelle comme nous l’avons appris au cours de la formation. Nous n’avons pas été formés contre les populations de Kissidougou, mais nous sommes là pour les protéger, c’est pourquoi, nos partenaires privilégiés sont des présidents des conseils de quartiers’’, a-t-il précisé.
Selon nos informations, une unité de la brigade anti criminalité (BAC) sera également installée à Kissi-faramaya les jours à venir. Toutefois, les populations locales espèrent que ces renforts au sein des services de sécurité pourraient changer la donne dans une cité qui a connu deux attaques à main armée pendant le mois de juillet dernier.
Depuis Kissidougou, Ousmane Nino SYLLA, pour Lerevelateur224.com.
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