Le colonel bègue est plus que jamais assis sur un siège éjectable d’où il ne peut faire un appel d’air, ni espérer une issue de secours. Un revers de fortune pour un homme qui croyait tant en sa bonne étoile qui, chaque jour, pâlit un peu plus dans la série noire qui ne s’arrête pas pour lui,dans les alliances maudites avec différents diables. Et dire qu’il croyait bien tenir le gouvernail jusqu’à bon port, alors qu’aux commandes de son bateau ivre, il ne sait pas naviguer, confondant, allègrement, bâbord et tribord. Aussi depuis bientôt quatre années , une éternité pour le peuple malien qui en a souffert le martyr, tel le bateau de la méduse, pour rappeler un épisode de la frégate envoyée en juin 1816 pour coloniser le Sénégal qui a fait fait naufrage avec deux cent quarante personnes, à son bord,la transition malienne , en attendant de couler aussi, prend eaux de tous les côtés. Le colonel qui a la tête dans le guidon, est-il conscient qu’il court tout droit à sa perte, à grandes enjambées ?
Dans sa fuite , en avant, et son addiction au déni, il brille par des incongruités qui désarçonnent tous ceux qui ont un esprit cartésien et ne raisonnent pas par l’absurde. Il suffit juste d’analyser les faits et les gestes de l’homme , notamment le choix de ses “hommes de confiance” censés tenir les premiers rôles dans l’appareil d’Etat, occuper les fonctions sensibles et stratégiques afin de juguler une crise qui prend de l’ampleur et connaît une gravité certaine, pour se rendre compte qu’on est loin du bout du tunnel : au contraire, tout va de mal en pis, les tensions , montent , crescendo. Nul besoin d’être devin ou expert pour réaliser que certains sont de véritables
ballons de baudruche qui ne tiennent que par la grâce de l’air qui les alimente , qui se dégonflent donc dès que les circuits d’alimentation sont coupés. C’est pourquoi, ils cherchent toujours des pompes à air, et à tout bout de champ, même s’il faut pour cela, user de malices et d’artifices et recourir au besoin à des canulars qui ne devraient pas prospérer dans une société vertueuse, une administration qui se respecte. Le Gouverneur importé à Kidal où il n’a pas d’attaches ni ne bénéficie de la moindre considération est sans nul doute de la catégorie des brasseurs de vent et des hâbleurs qui vivent aux dépends de ceux qui se risquent à leur faire confiance, se méprennent à leur accorder de l’importance . Jeudi 22 Août 2024 , la première autorité de la région , dans une poussée démagogique, a annoncé organiser un folklore bizarre baptisé “marche-manifestation ” pour exprimer un soutien au binôme incestueux FAMA-AES. La “mobilisation” est un acte de réquisition forcée puisque tout le monde, a été sorti, manu militari, afin de donner l’impression d’une forte adhésion, le temps pour les organisateurs d’avoir des images impressionnantes et de se filmer et exhiber au milieu de la foule bigarrée pour les besoins de la propagande. Le procédé n’est pas nouveau, encore moins, inédit : le tristement célèbre capitaine Diby Silla Diarra, en son temps dans les années 60, faisait vider les écoles, suscitait une certaine ferveur populaire pendant les audiences foraines qu’il organisait lors de ses procès publics, sommaires et expéditifs dont le verdict implacable était de toujours conduire les accusés devant le peloton d’exécution sous les applaudissements forcés de populations rassemblées contre leur gré. A titre de rappel historique encore,Napoléon reconnu pour son caractère superstitieux disait « je préfère avoir des généraux chanceux plutôt que de bons» plus d’un siècle plus tard, Eisenhower de renchérir : « je préfère avoir un général chanceux plutôt qu’un général intelligent, ils gagnent la bataille »
Dans la même optique, dans le célèbre ouvrage de Robert Greene “Les 48 lois du pouvoir “ qui fut un Best-Seller aux États Unis et dans le monde , on y lit dans la loi 10 «les malchanceux attirent l’adversité, sur eux-mêmes et aussi, peut-être, sur vous…» La suite abonde dans le même sens « Il n’y a rien à gagner en s’associant à ceux qui vous contaminent avec leurs malheurs: on ne peut pas obtenir pouvoir et bonne fortune qu’au contact de ceux qui réussissent.»Vous courez les plus grands dangers si vous ne tenez compte de cette loi. Sous tous les cieux, dans toutes les cultures et civilisations du monde, il est notoirement établi que certaines personnes, portent en elles, les germes d’une poisse incurable.Le général El Haj Gamou pour ceux qui le connaissent et l’ont pratiqué, est né poisseux et s’est taillé la triste réputation de porte-malheurs. Au sein de sa propre communauté, il passe pour un homme dont la malchance est contagieuse, se diffuse irrésistiblement. Il ne s’agit pas d’un mauvais procès ou de faux préjugés. L’histoire et le parcours de l’homme en font foi.Il n’a jamais remporté aucune victoire dans toutes les batailles qu’il a menées et conduites dans sa carrière militaire chaotique. C’est connu de tous, qu’il est prompt à déserter sur le front et à abandonner ses hommes sur le champ de bataille pour préserver sa vie. En plus c’est un général illettré, qui n’est ni bon, ni intelligent,encore moins chanceux.
Cet homme banal, insignifiant et pleutre, veut se prendre le dirigeant du GATIA « Conseil Supérieur des Imghads et alliés », qui en principe a une aile armée cependant inexistante aujourd’hui. L’organisation n’est plus qu’une coquille , totalement vide, désertée par la plupart des Imghads vaillants et valeureux qui en faisaient la force et lui donnaient tout son relief . Le général El Haj Gamou, est complètement lâché et rejeté par sa communauté qui s’est rendue compte qu’il ne lui apporte que sang et sueurs en l’entraînant dans des conflits destructeurs et improductifs. Il cherche à assouvir des desseins personnels, obscurs et douteux sur le dos des Imghads et au détriment de toute la communauté Tamachek.Aujourd’hui. Ainsi donc le mal-aimé Gamou est-il un homme isolé et impuissant auquel les siens ont retiré leur soutien.Les maliens qui voudraient faire de lui un recours ou un allié doivent savoir qu’ils misent sur un tocard, un paria dans la mesure où sa communauté ne se reconnaît plus en lui, refuse de le suivre dans son projet de faire d’elle la cinquième colonne au service d’un pouvoir criminel et génocidaire . Les Imghads ne pourraient cautionner toutes les atrocités subies par Toumast dont Ils sont partie intégrante, quels que soient les malentendus et les rancœurs à différents moments de l’histoire ou dans les rapports antérieurs.Le chef de guerre , Fahad AG AL MAHMOUD qui a aidé Gamou créer le mouvement Gatia et qui était en première ligne de tous les combats , le très héroïque et intrépide Haballah AG HAMZATA , ainsi que les Officiers ,Ahmadou Ag Asriw , Bakay Ag Acherif , Kouba Ag Azwana , de l’état major de guerre , de tout temps , ont été les chefs militaires légitimes et incontestés du Gatia. Tous ont tiré un trait sur Gamou et rejoints par la même occasion le CSP-PDA, avec armes et troupes,avec la bénédiction de leur communauté. Ces officiers aguerris et impavides ont été présents,en première ligne ,de tous les combats décisifs contre l’attelage boiteux FAMA-WAGNER . Lors de la bataille mémorable de Tinzawaten , la contribution cruciale de Ahmadou Ag Asrou, commandant de la compagnie d’intervention rapide est l’illustration parfaite de la symbiose entre les différentes communautés au sein du CSP-PDA . Elle marque aussi la démarcation voire la rupture du peuple Imghad d’avec le général Gamou, l’éternel traître à la cause commune . Il faut aussi rappeler que les alliés arabes du GATIA, sont eux aussi en rupture avec le général félon,et constituent l’une des principales composantes du CSP-PDA . Sous le commandement du lion Henoune Ould Ely , les hommes engagés dans la bataille ont marché sur l’ennemi sur tous les fronts ouverts . Le colonel bègue Assimi Goita a fait le pari risqué de s’associer au guignard Gamou et de s’adjuger ses services inopérants et inutiles. Il attirera sur lui les malheurs et l’adversité que son nouveau partenaire traîne comme son ombre. Lorsqu’il s’en rendra compte, Il sera peut-être trop tard. Le président de la transition , mal inspiré, a catapulté gouverneur de Kidal “ un chien qui aboie mais ne mord pas ” une relique militaire, un rebut humain qui, par le passé, chaque fois qu’il s’installe à Kidal, y plante sa guigne pour récolter une belle moisson de calamités dont il est le vivier et sait faire commerce. Désormais seul et abandonné de tous Gamou, veut se donner l’illusion d’exister en s’entourant de de personnages vils , légers et méprisables qui servent de faire-valoir aux yeux de sa communauté , loin d’être dupe . Dans la même lancée, il abuse des maliens et berne les putschistes en laissant croire qu’il est en territoire conquis à Kidal où il n’aurait pas d’égal ni concurrent , même s’il n’en reste plus rien, la ville vidée de ses populations, ayant perdu son âme et son lustre d’antan. Le cirque qu’il a commandité ce jeudi 22 août 2024, s’apparente plus à un baroud d’honneur d’un soldat maudit qu’à une parade après le triomphe de colonnes chanceuses.
Dans le Mali d’Assimi Goita, on s’allie entre médiocres et congratule pour les défaites : si la chance ne sourit pas, on rit du malheur, danse sur les corps !
La malédiction alaite la poisse qui berce les malheurs.
Samir Moussa.