Depuis la présentation de l’avant-projet de nouvelle constitution, la question relative à une éventuelle candidature du président de transition, le Général Mamadi Doumbouya est au cœur des débats en Guinée. Cela s’expliquerait par le fait que les dispositions de la charte qui empêchaient les acteurs de la transition de ne pas se présenter aux prochaines élections, n’ont pas été reconduites dans cet avant-projet de loi fondamentale.
Dans une déclaration rendue public le mardi 20 août 2024, l’ANAD (Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie), exige du CNT, l’introduction des articles 46, qui stupide que : «le Président et les membres du Comité National du Rassemblement pour le Développement ne peuvent faire acte de candidature ni aux élections nationales ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition. »
Réagissant sur cette requête formulée par l’ANAD dirigée par Cellou Dalein Diallo chez nos confrères de la radio Cavi médias, dans l’émission «Scanner», ce mercredi 21 août 2024, le président Alliance pour le Changement et le Progrès (ACP) a laissé entendre que ramener ces dispositions de la charte dans la nouvelle constitution, est une façon de personnaliser la constitution.
‘’(…) La charte est une chose, elle n’a pas été votée. Ce sont les gens qui se sont assis, ils ont décidé de mettre cette charte pour réguler la vie de la nation pour un temps, alors que la constitution, elle va être votée. Mais, la constitution ne personnalise pas, dire aujourd’hui que, ceux qui sont au CNT ou qui sont au CNRD, il faut faire figurer dans la constitution qu’ils ne doivent pas se présenter à quelques élections que ça soit, ça sera personnalisé. Ça signifiera qu’il faut ouvrir la porte aux autres transitions, parce que c’est possible qu’il y aura d’autres transitions. C’est encouragé les coups d’État. C’est cet aspect que beaucoup n’ont pas vu’’, a indiqué Dr. Been Youssouf Keïta.
Pour cet ancien membre de l’UFDG, vouloir mettre dans la nouvelle constitution que les membres du CNRD et du gouvernement ne seront candidats aux prochaines élections, cela ouvrira la voie à d’autres transitions.
‘’Le leader, c’est celui qui anticipe, c’est celui qui voit de loin, c’est celui qui analyse vers 20, 30 ans devant. Si nous mettons dans la constitution que les membres du CNRD, les membres du gouvernement et tous ceux qui ont bénéficié du décret pendant cette transition, ne doivent pas se présenter, si ceux-ci, ils passent, mais la constitution reste. Ça signifie donc on ne sait jamais et on ne souhaite pas, s’il y a un autre coup d’Etat. Donc, c’est laissé la porte à une possibilité. Nous, nous disons plus jamais de transition en Guinée. Alors, faisons comme on a dit : «une constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble’’, a martelé l’ancien député.
CAMARA Mamadouba, pour Lerevelateur224.com.
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