La ville de Kindia connaît une insécurité galopante ces derniers temps. Pour palier ce phénomène, les autorités locales et toutes les couches sociales, réunies ce lundi 19 août 2024 à la maison des jeunes, ont pris certaines mesures.
Cette réunion d’urgence a été présidée par Aboubacar Diakité, gouverneur de la région administrative de Kindia. L’objectif de cette rencontre est de partager les préoccupations des autorités régionales par rapport à l’insécurité dans laquelle est plongée la population de la cité des agrumes en cette saison pluvieuse.
‘’Il y a un peu longtemps, nous avons fait le constat, le constat est amère. Ce que nous voyons en ville, ne nous enchante pas. Quand on entend chaque fois qu’un taxi-motard est tué par-là, on a retrouvé le corps par-là, ça fait très mal. Il y a également assez d’accidents, il y a des attaques à mains armées, les services de défense et de sécurité ont fait beaucoup de saisies de drogue , on a pris des voleurs de moto. Donc, tout ça là fait mal. Mais qu’est-ce qu’on peut faire nous? Il faut une collaboration entre nous autorités et la population, pour lutter contre l’insécurité dans la ville de Kindia’’, a déclaré Aboubacar Diakité, gouverneur de la région administrative de Kindia.
Le syndicat des motos-taxis à travers leur chargé de communication, a fait sa proposition aux autorités. ‘’Nous demandons aux autorités de mettre en place la police de proximité’’, a coupé court Ibrahima Sory Camara.
De son côté, le commandant de la première région militaire de Kindia, n’est pas passé par le dos de la cuillère. Le Colonel Mamady Condé a évoqué d’abord le cas des sectes présents en Guinée. Pour lui, ceux-là qui viennent islamiser les populations, peuvent être des infiltrés djihadistes, avant de hausser le ton contre certains militaires qui se livreraient à la vente de stupéfiants.
‘’Acceptons d’être guinéen comme le premier régime. J’ai causé avec ceux qui ont vécu ce temps là. La question de sécurité est de deux côtés. La population et les autorités. Les quartiers où se trouvent les buvettes, d’ailleurs, c’est l’occasion pour moi de le dire. Je demanderai à monsieur le gouverneur et au procureur, de nous autoriser avec réquisition, de détruire toutes ces buvettes. Si nous recevons l’ordre de la justice, la semaine prochaine, vous aurez les résultats. Il y a un autre facteur qui commence à rentrer en Guinée encore, les sectes, les prédicateurs. Ils viennent pour islamiser la population, c’est là-bas je parle le terrorisme. Quand ils viennent pour la prêche et islamiser la population, mais derrière ça, il y a d’autres choses. Parce qu’ils ne cultivent pas la paix, ils cultivent la haine, ni la pitié, mais l’agressivité. Donc, il faudrait que nous prenions nos décisions.
Tout le monde est responsable. Un autre facteur, c’est les accidents routiers. Qu’est-ce que le syndicat fait? La responsabilité est commune. Et l’autre chose, c’est la vente et la consommation de la drogue. Pour que cette sécurité soit garantie, il faudrait que nous cultivons quelque chose en nous : Le civisme, le patriotisme. Si vous nous guider, vous aurez les résultats. Il faut que vous, les chefs de quartiers, en concert avec les autorités, recensent tous les lieux de buvettes. En ce qui nous concerne, nous militaires, celui qui sera appréhendé avec de la drogue, sera radié. Le jour que nous mettrons main sur quelqu’un, quelle qu’en soit sa tenue, il sera radié. Ça, je vous le garanti’’, a demandé le Colonel Mamady Condé.
Pour faciliter cette collaboration entre les autorités et la population, un numéro vert (125) a été mis à la disposition des citoyens de la cité des agrumes.
Depuis Kindia, Amara dji SYLLA, pour Lerevelateur224.com.