Pour justifier le cynisme constitutionnel désespérément programmé et justifier l’utilisation irrationnelle des ressources publiques, il nous dise que la Démocratie ne rime pas avec l’exclusion. Combien c’est facile et beau de le dire, même étant illégitime.
Mais tenez vous bien, dans cette distraction de non à l’exclusion:
1. Pour être Candidat à l’élection présidentielle, il est prévu qu’il faut forcément être né d’au moins d’un parent Guinéen, à défaut des deux. Donc, tout citoyen Guinéen, qui ne rempli pas cette condition, est exclu;
2. D’un autre côté, il est ambitionné que l’âge limite pour être Candidat à l’élection présidentielle soit fixé à 80 ans. Une autre exclusion subjective, qui peut même être source de confusions futures. Disons ainsi, comment faire pour quelqu’un qui sera élu à plus de 75 ans pour son premier mandat qui va finir alors qu’il aura plus de 80 ans? Exemple: pour quelqu’un de 79 ans le jour de l’élection, il aura 84 ans au terme de son premier mandat. Pendant que ledit projet de constitution reprend le droit à deux (2) mandats de cinq (5) ans chacun. Où est l’objectivité constitutionnelle?
Le CNT se croit-il plus intelligent dans sa gymnastique constitutionnelle, au point de penser que le peuple dans sa majorité peut avaler tout comme ce discours en image et à cet égard qu’il est fondé du pouvoir de décider sans consensus de l’avenir de chacun et de tous?
A un autre point de vue du CNT, semblerait-il que dans sa comédie de communication parlementaire, il a annoncé qu’il prévoit plus d’une vingtaine de lois organiques ou je ne sais quoi d’autres, pour cimenter et rendre inchangeable sa constitution en cours sans consensus objectifs. Alors là, la question qu’il faille se poser objectivement est de savoir, quelle valeur pourrait avoir une loi ou une convention émanant d’un organe législatif transitoire (sans légitimité) et qui opère sans consensus représentatif, opposée à la volonté d’une Assemblée (Institution législative) émanant de la volonté du peuple et non de la terreur des armes?
Je crois que le CNT après près de trois (3) ans de bruits consultatifs, sans trouver le chemin d’une Constitution qui nous ressemblerait et nous ressemblerait selon ses propres termes, ferait mieux de manger sur dos du contribuable et se taire. Car dans nos Sociétés Africaines, on nous apprend qu’il est malveillant de parler en mangeant.
Vivement le retour diligent à l’ordre constitutionnel, pour arrêter la décente aux enfers du peuple de Guinée.
Abdoul Sacko.