Depuis un peu plus d’un mois, les profanateurs de tombes ont érigé domicile au cimetière du quartier Djikourani, plus précisément au secteur 4 de ladite localité. Selon les témoignages des citoyens de ce quartier, au moins trois tombes ont été victimes de ces actes sataniques à l’intervalle d’un mois.
Le dernier cas en date a eu lieu dans la nuit du jeudi 08 au vendredi 09 août 2024. Pour ce cas précis, les profanateurs se sont attaqués à une tombe où était enterré récemment le corps d’un enfant. Dans la commission de leur forfaiture, ils sont parvenus à déterrer tout le contenu de ladite tombe y compris le corps, le linceul et les bois. Face à ces attaques répétées des tombes, Lanciné Cissé, président de la jeunesse du quartier Djikourani, revient sur les dispositions prises à leur niveau.
‘’Nous avons été très choqués de constater ces actes inhumains au niveau de notre cimetière. Nous avons constaté cela hier vendredi, lorsque nous étions venus pour l’inhumation d’un autre corps. Le corps déterré a été enterré depuis 20 jours, il s’agit du corps d’un enfant dont les parents mêmes sont présents ici. Presqu’ils ont tout emporté, mêmes les morceaux de bois qui étaient superposés sur la tombe. Alors, le même jour, nous avons informé les autorités et la gendarmerie était venue ici pour le constat. Nous avons commencé la construction de la clôture, mais nos moyens sont limités. C’est pourquoi, la clôture n’est pas achevée encore. Je profite de votre site d’information pour lancer un appel à l’endroit des autorités de nous aider à terminer cette clôture, afin que le cimetière soit sécurisé. Actuellement, la jeunesse a mis en place une organisation interne pour assurer la surveillance des lieux. Franchement, la jeunesse est très motivée pour ce travail de contrôle. Nous sommes convaincus que ces malfaiteurs tomberont un jour dans nos filets’’, a-t-il expliqué.
Très choqué face à cette pratique qui désacralise nos cimetières, l’imam du quartier, Oustaz Aboubacar Kourouma parle d’un comportement contraire à l’esprit de l’islam.
‘’L’islam a respecté l’être humain depuis sa naissance jusque dans la tombe, c’est-à-dire, du berceau au linceul. C’est pourquoi, l’islam a réservé un ensemble de règles dans la gestion des corps des personnes décédées. Aujourd’hui, c’est le monde à l’envers, les hommes sont aveuglés par la recherche des biens matériels. Un tel comportement est sévèrement condamné et puni par la religion’’, a-t-il souligné.
Pour l’heure, les auteurs de ces actes de profanation de tombes sont activement recherchés par les services de sécurité et les citoyens du quartier. À signaler que l’année passée, le cimetière du quartier Missira, situé au secteur Songbô a été victime de ces mêmes pratiques.
Depuis Kissidougou, Ousmane Nino SYLLA, pour Lerevelateur224.com.
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