Une juge du tribunal de première instance de Dixinn, a statué par défaut dans le dossier Ousmane Gaoual Diallo contre son ancienne formation politique. Et contre toute attente, en l’absence de la défense, donc des avocats du parti qui l’a exclu au sein de ses instances, le tribunal a ordonné sa réintégration.
À Mamou, cette décision cristallise les débats au sein de l’opinion. Des citoyens de la ville carrefour interrogés, ont exprimé à tour de rôle leurs points de vue sur cette affaire.
‘’Ousmane Gaoual Diallo est en train de faire tout pour récupérer l’UFDG en restant président. Pour ce qui est de son retour, moi je pense que le tribunal seulement ne peut pas le réintégrer, il faut que le bureau politique de l’UFDG et les militants acceptent son retour. En tant que militant de l’UFDG que je suis, je n’ai aucune haine contre lui, c’est un fils de la Guinée, un politicien qui a aussi des rêves. Mais, c’est le congrès qui peut faire devenir quelqu’un président du parti, c’est pas comme ça.
Si jamais un jour, il revient dans le parti, je ne sais pas, peut-être qu’il pourrait si les militants le veulent, devenir un jour le président. Pour le moment, c’est Elhadj Cellou Dalein Diallo qui dirige le parti’’, a déclaré Mamadou Lamarana Diallo.
Pour Lamine Baldé, cette décision n’a pas sa raison d’être. Pour lui, l’UFDG comme tous les autres partis, mérite respect et considération.
‘’Au lieu que le tribunal de Dixinn ne prenne des décisions sans la présence des avocats de l’UFDG, il aurait pu adresser une invitation pour que l’autre partie se présente au procès, pour faire la part des choses exactement. Le cas Ousmane Gaoual Diallo, la page est déjà tournée avec nous. Il n’a aucune chance de réintégrer, s’il prétend vraiment diriger un parti, il n’a qu’à créer un parti politique, puisqu’il est dans le gouvernement, ministre et porte-parole de gouvernement’’, a-t-il souligné.
Par contre, Ramatoulaye Diallo estime qu’Ousmane Gaoual Diallo doit réintégrer le parti, à partir du moment où le tribunal a tranché dans cette affaire.
‘’Ce qu’on lui reproche d’avoir violé au sein de l’UFDG, n’est pas un crime contre l’humanité. Non ! Qu’on fasse beaucoup attention en Guinée. Si c’est vrai, qu’il a violé quelque chose comme j’entends souvent à la radio et partout, qu’on le sanctionne. Mais après la sanctionne, que tout redevienne à la normale. Mais lorsqu’on utilise la haine, les règlements de compte et autres pour déstabiliser quelqu’un, ça se passe comme ça. On dit la page est tournée. C’est vraiment déplorable dans ce pays’’, a-t-elle argué.
Depuis Mamou, Ibrahima Molota SOUMAH, pour Lerevelateur224.com.
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