En marge de son assemblée générale de ce samedi 20 avril 2024, le RPG Arc-en-ciel, à travers l’ancien ministre du commerce, Marc Yombouno s’est exprimé sur l’ordonnance de la Cour suprême, concernant la libération de Kabinet Sylla ‘’Bill Gates’’, qui a été malheureusement rejetée par le procureur spécial près la CRIEF, Aly Touré.
Cette actualité qui a suscité beaucoup de réactions dans le pays au cours de la semaine, n’est pas passée inaperçue chez l’ancien parti au pouvoir.
‘’On a tous suivi l’ordonnance de certaines juridictions sur la libération de Bill Gates Sylla. Toute la Guinée était contente pour dire que cette fois-ci, l’autorité qui refusait après 3 ans de le libérer, a pris conscience et est devenue humaine pour laisser au moins cette première décision s’exécuter. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas’’, déplore-t-il.
Avant de poursuivre : ‘’On ne comprend rien. Est-ce que la justice existe ? Est-ce qu’il n’y a qu’une seule personne ? Quand toutes les juridictions demandent la libération, un autre se lève pour dire : ‘Je refuse’. Je ne comprends pas. Je n’ai pas fait le droit, mais on n’a plus envie d’envoyer nos enfants étudier le droit en Guinée. Mais c’est grave. Ou bien c’est la seule personne qui a étudié le droit en Guinée ? Ou bien c’est ce procureur seul qui connaît le droit’’, interrogé Marc Yombouno.
Plus loin, il se demande : ‘’Combien de décisions ont été prises pour la libération de Kassory ? Même la Cour de la CEDEAO. Mais il dit que ça ne l’intéresse pas (allusion faite au procureur Aly Touré). Mais les réformes, je vois que ce n’est pas seulement la rectification. On doit revoir tous ces documents sur lesquels nos juridictions travaillent. On ne comprend plus rien. D’autres disent qu’il faut le libérer, une seule personne dit : ‘Non, je refuse’. Et tout le monde se couche, même la Cour suprême. Dans quelle République vivons-nous ?’’, s’interroge-t-il pour une deuxième fois sur le fonctionnement de l’appareil judiciaire du pays.
Enfin, il n’a pas manqué d’exhorter les autorités en ces termes : ‘’Nous demandons la libération pure et simple sans condition de nos camarades. Parce que trop c’est trop. Ils ont dépassé largement leur période de détention préventive. Ça a été renouvelé deux fois. Aucun texte ne leur permet d’être en prison’’, a-t-il interpellé.
Gnama KABA, pour Lerevelateur224.com.