Au bout de 29 jours de pénitence consacrés au jeûne et d’autres formes d’adoration d’Allah, les fidèles musulmans de Guinée célèbrent ce mercredi 10 avril 2024 l’Aid El-Fitr, une fête musulmane placée sous le signe du pardon et du partage.
Dans la commune urbaine de Kissidougou, les 28 centres de prières aménagés pour la circonstance étaient envahis très tôt ce matin par les fidèles musulmans de toute tranche d’âges. Ces fidèles vêtus de leurs habits de fête, avaient regagné ces endroits pour y effectuer la prière de deux rakaats traditionnels, suivis des sermons des imams comme cela est de coutume dans la foi islamique.
Au stade Jean Djibril Léno de Kissidougou, c’est l’imam Mohamed Dabo, doctorant en sciences islamiques en Arabie Saoudite, qui a conduit la prière. Devant des centaines de fidèles musulmans, ce jeune imam a accentué ses propos sur la sensibilisation des fidèles et la dénonciation des tares qui menacent ou entravent le bien-être des guinéens.
‘’Ce jour, c’est l’occasion de féliciter les musulmans de Kissidougou pour avoir observé avec dévouement le mois de ramadan. Retenez que ce mois de ramadan a permis à beaucoup de musulmans de s’éloigner des interdits de l’islam, tout en épousant les bonnes conduites. C’est pourquoi, je vous invite à maintenir ce bon rythme. J’invite les jeunes à être tolérants et attentionnés envers leurs parents. Les juges doivent trancher dans les dossiers comme ça se doit, car Allah est juste et il aime la justice. Quant aux cadres, je les invite à combattre la corruption sous toutes ses formes, car c’est un facteur qui encourage la précarité des citoyens. A l’ensemble des musulmans, je les invite à penser aux indigents, parce que l’islam est une religion de partage et d’amour’’, a-t-il prodigué devant les fidèles très attentifs.
À la tête de la délégation officielle à cette cérémonie, Momory Kamano, le directeur des ressources humaines de Kissidougou, a exprimé ses sentiments devant la presse locale après la prière.
‘’Au nom de monsieur le préfet, je souhaite joyeuse fête de l’Aïd à tous les fidèles musulmans de la Guinée et plus particulièrement à ceux de Kissi-faramaya. L’imam qui a conduit la prière a lu un sermon courageux qui a touché toutes les couches sociales. Vraiment, j’espère que ces belles paroles tomberont dans des bonnes oreilles. Alors, j’invite les populations de Kissidougou a préservé jalousement le climat de quiétude qui règne dans notre cité, ce qui est notre héritage commun’’, a-t-il insisté.
Quant à Oustaz Abdoulaye Diawara, secrétaire général de la ligue islamique communale de Kissidougou, il a salué la bravoure et le courage dont les imams ont fait montre pendant le mois de ramadan.
‘’Tout d’abord, je profite de votre site d’informations, pour féliciter et encourager les imams de Kissidougou, qui se sont vivement investis durant ce mois béni. Ils n’ont pas manqué d’énergie ni de courage pour prêcher ou diriger les prières diurnes ou nocturnes. Maintenant, il revient aux fidèles de les encourager en écoutant et en pratiquant ce que ces imams ont prêché. Alors, sur le plan organisationnel, nous avions pris la veille toutes les dispositions nécessaires notamment le choix des imams et des centres de prières, mais également l’aménagement desdits centres’’, a-t-il déclaré.
Dans le lot, on lisait la joie dans les visages des pères et mères de familles, souvent accompagnés des membres de leurs familles mêmes des tout-petits. C’est le cas de madame Fatoumata Diallo, venue du quartier Madina.
‘’Aujourd’hui, je suis animée d’un sentiment de mission accomplie, car j’ai pleinement profité de ce mois pour adorer mon créateur ! donc, aujourd’hui, je suis venue avec mes enfants pour communier dans la joie avec les autres fidèles. Après ici, je vais rendre visite à mes parents et proches et en compagnie de toute la famille, nous allons déguster les plats que j’ai préparés depuis ce matin à 06 heures’’, a-t-elle souligné.
Cette journée festive entamée dans les centres de prières va continuer dans les familles et autres lieux de réjouissances. D’ailleurs, cela risque de durer pour certains jusqu’à 3 jours. À noter que sur le plan sécuritaire, aucun dispositif n’est visible sur les artères ou les grands carrefours, pour minimiser d’éventuels cas d’accidents.
Depuis Kissidougou, Ousmane Nino SYLLA, pour Lerevelateur224.com.
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