Erigé et inauguré depuis 2017, le centre de santé amélioré de Guouéké, sous-préfecture relevant de la préfecture de N’Zérékoré, ne répond plus aux aspirations comme l’indique son nom. Il s’agit d’un manque criard d’équipements et de personnels entre autres, alors que la fréquentation est de taille.
Rencontré, Dr. Kokoli Pé Théa, directeur dudit centre, sollicite l’aide du gouvernement et des partenaires, pour le bon fonctionnement de cet édifice qui constitue un espoir pour les citoyens de la localité en particulier et pour la population forestière en général. Mais d’abord, il a listé les difficultés auxquelles se trouve confronter le centre.
‘’Le problème criard que nous avons aujourd’hui, est en tant que centre de santé amélioré, il y a certains équipements qui, logiquement, ne doivent manqué si on reste centre de santé amélioré. C’est les équipements sophistiqués du laboratoire par exemple. Quand vous prenez la biochimie, les matériels de biochimie, on en n’a pas, les équipements d’hématologie on en n’a pas et quand vous prenez imagerie, le côté radiographie, nous avons juste un échographe pour orienter, nous avons de radiographie conventionnelle, nous sommes en milieu rural. Imaginez quand vous avez un fracturé qui est là, vous faites juste le pansement de premier contact et vous lui dites de partir à N’Zérékoré réaliser sa radio avant être orienté. Est-ce que c’est une fracture grave ou bien c’est une fracture dont la consolidation ne demande pas assez de moyens ? Au bloc opératoire, on pourrait mettre en place un système électrique, tout ça, ça manque. Et faire fonctionner un incinérateur de qualité comme vous l’avez constaté, manque d’électricité suffisante pour le centre ; donc, tout ça, ce sont les difficultés liées à l’équipement mis en place’’, a-t-il égrainé.
Pour lui, ‘’s’il s’agit par exemple d’un centre médical communautaire, qui est encore appelé centre médico-chirurgical, ça veut dire que c’est le CMC qui est donc subventionné. Et le CMC fonctionne en plus de ses recettes sur la subvention. Et avec la subvention, on a donc la possibilité de s’acheter des équipements qu’il faut, pour mettre en place, rapprocher la santé de qualité à la communauté’’, a-t-il fait remarquer.
Pour que le centre de santé amélioré de Guouéké fonctionne convenablement, Dr. Kokoli Théa sollicite l’aide de l’Etat et de ses partenaires techniques et financiers.
‘’Pour ce qui est du message que je peux lancer aux autorités, à un premier niveau, c’est un remerciement infini que j’adresse aux autorités qui ont pensé à cette communauté, pour construire cet édifice qui a été un ouf de soulagement pour la communauté. Mais à un moment donné, c’est l’entretien de l’édifice. Dehors, on sent la beauté, mais quand on est à l’intérieur du bâtiment, on sent que les toitures par exemple sont défectueuses à tous les niveaux. Surtout en cette période, c’est désagréable. Par conséquent, je demande aux autorités de nous trouver les bailleurs de fonds, les moyens ou les relations qu’il faut pour pouvoir améliorer les équipements dont on a besoin, à rapprocher davantage de la santé de la communauté’’, a-t-il lancé.
A en croire Dr Kokoli Pé Théa, directeur de l’édifice sanitaire, le centre de santé amélioré de Guouéké n’a qu’un seul spécialiste en chirurgie. « Je suis au four et au moulin. C’est l’administration qui est là, c’est l’aspect technique qui est là ; donc, on a un problème de personnels qui se pose et nous demandons aux autorités de nous appuyer en personnel, pour pouvoir équilibrer la charge de travail. Je ne peux pas tout tenir tout seul’’, a-t-il interpellé.
JOB BEAVOGUI, de retour de Guouéké, pour Lerevelateur224.com.