En Guinée forestière, les conflits intercommunautaires ont séjourné dans plusieurs localités de la région. De Macenta à N’Zérékoré, en passant par Koulé, les conflits ont opposé les communautés faisant des victimes dans des familles.
Ces conflits ont laissé de lourdes conséquences sur les populations, fait couler beaucoup d’encre et de salives chez bon nombre d’observateurs. C’est le cas du coordinateur régional du bloc libéral à N’Zérékoré qui, rencontré ce lundi 25 mars 2024, a situé les causes des conflits qu’a connu la région à plusieurs niveaux.
‘’Mais ça, il faut le reconnaître, c’est dû à la mauvaise politique de certains acteurs politiques. Des gens qui pensent qu’il faut affaiblir pour pouvoir régler le compte d’une partie, pour pouvoir peut être gagné. Et je pense que ce n’est pas une bonne façon. Ça, ce sont des complications intercommunautaires. Cela aggrave et peut-être ça encourage les affrontements. Calmement, les gens qui sont à la base, il faut les indexer. Et ce sont les faits des politiques, mais ce ne sont peut-être les seules causes’’, a indexé Moïse Haba.
Il continue en ajoutant qu’il y a des ONG qui ont essayé de fouiller pour savoir quelles sont les causes de ces conflits communautaires. ‘’Les gens ont vu qu’il y a des faits sociaux, du fait qu’il y a des différences de croyances, des différences de religion, du fait qu’il y a des différences de coutumes. Il y a des gens qui n’acceptent pas les différences. Tous ceux-ci peuvent être à la base des conflits. Bien entendu si on est politique, on est indexé. Les gens doivent accepter cette responsabilité pour corriger les pires. Les cas les plus difficiles sont arrivés à l’occasion des évènements politiques. Le dernier cas en date, c’est en 2020 avec cette affaire de 3ème mandat d’Alpha Condé. Pour preuve, depuis 2021 jusqu’aujourd’hui, on ne parle pas de conflit à N’Zérékoré. Et nous, on a l’espoir que ça va continuer ainsi’’, espère-t-il.
N’Zérékoré étant une région cosmopolite, le coordinateur régional du bloc libéral pense que les communautés doivent accepter le vivre-ensemble, afin de limiter les contradictions entre les citoyens.
‘’On est tenu obliger d’accepter que N’Zérékoré présente cette démographie cosmopolitique ; donc, on ne peut pas, c’est vrai qu’il doit y avoir la paternité, certains doivent savoir qu’ils sont, pas le mot étranger, mais qu’ils sont arrivés. Pour que chacun accepte le titre qu’il lui revient. Ça, ça ne doit faire l’objet d’une histoire mais c’est cela aussi ne doit pas être à la base de conflit. Est-ce que c’est parce que je suis arrivé là avant d’avoir une parcelle que je ne dois pas avoir le même droit, à partir du moment où je suis guinéen ? Je suis pur électeur. Donc, ça ne doit pas faire ça. Tous ceux qui sont habitants doivent le savoir puisqu’ils sont guinéens. Ils ont le même droit. Donc, c’est dans la paix que chacun d’entre nous peut tirer profit des avantages que procure N’Zérékoré’’, a lancé Moïse Haba.
Il faut noter que de 2019 à 2020, les conflits intercommunautaires ont fait de nombreuses victimes à Macenta ville et Koyamah, une de ses sous-préfectures, la commune rurale de Koulé et son chef-lieu N’Zérékoré, la capitale de la région forestière.
Depuis N’Zérékoré, JOB BEAVOGUI, pour Lerevelateur224.com.