Dans la lettre-réponse au préavis du mouvement syndical guinéen parue dans la presse ce jeudi 08 février 2024, le Ministre du travail et de la fonction publique a dit avoir mandaté le conseil national du dialogue social (CNDS), pour entamer les discussions sur la plateforme revendicative des centrales syndicales.
Au lendemain de cette sortie, Abdoulaye Barry, secrétaire général de la FESATEL a pris la parole chez nos confrères d’Espace FM ce vendredi 09 février, pour réagir aux propos de Julien Yombouno. Dans son intervention, ce syndicaliste a exprimé sa déception par le fait de ramener ce débat au niveau du conseil national du dialogue social. Pour lui, les autorités auraient dû prendre cette menace au sérieux, en orientant les discussions vers le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, qui est le garant du dialogue social en Guinée.
‘’Pour nous quand-même, le gouvernement aurait dû prendre ça beaucoup plus au sérieux en orientant directement ce débat vers le Premier Ministre, Chef du gouvernement qui est responsable du dialogue social. Il pouvait toute de suite là inviter les départements concernés à la Primature, s’asseoir avec nous, pour qu’on puisse voir ensemble dans quelle mesure on peut trouver une solution urgente. Mais aujourd’hui, nous ramener vers le conseil national du dialogue social, pour nous, c’est une façon de retarder le processus. Parce que le conseil national du dialogue social dans son rôle, il est tripartite, c’est-à-dire, les travailleurs sont représentés, il y a l’organisation des employeurs et le gouvernement.
Aujourd’hui, on nous ramène là-bas peut-être le président du conseil national du dialogue social va inviter le gouvernement, parce que nous n’allons pas discuter avec le président du conseil national. Si toutefois nous venons autour de la table, nous ne trouvons pas des véritables interlocuteurs allant dans le sens d’ouvrir des discussions sérieuse, nous n’allons pas être autour de la table. Ça, c’est clair. Nous, on aurait souhaité que ce débat soit pris au sérieux par le gouvernement sous l’autorité du Premier Ministre, Chef du gouvernement’’, a-t-il indiqué.
Selon Abdoulaye Barry, le conseil national du dialogue social les a conviés à une rencontre prévue le lundi prochain. Le syndicaliste a indiqué qu’ils vont répondre à cette invitation. Mais au cas où ils ne trouvent pas des interlocuteurs valables allant dans le sens de trouver une réponse rapide, ils vont se replier pour aller préparer leur grève.
‘’Nous allons répondre, un syndicaliste répond, nous allons venir autour de la table. Déjà, le coordonnateur a donné l’instruction à tous les secrétaires généraux, à la commission de négociation de venir le lundi à 14h. Nous allons répondre et si nous venons, on ne trouve pas des interlocuteurs valables allant dans le sens de trouver une réponse rapide, nous allons nous replier et commencer à préparer notre grève à tous les niveaux et dans tous les secteurs confondus. Les avis du CNDS ne sont pas pris en compte au niveau du gouvernement. Aujourd’hui, c’est pas parce qu’il y a maintenant cette crise qu’on va dire non CNDS prenez votre responsabilité. Non ! C’est pas comme ça, moi, je pense qu’il faut qu’on sorte de cette mesure aléatoire, pour qu’on puisse prendre les choses au sérieux pour aller rapidement trouver une solution. Le mouvement syndical n’est pas prêt à aller dans cette façon de travailler’’, a-t-il menacé.
Facinet CAMARA, pour Lerevelateur224.com.