La désobéissance civile et l’irrespect des lois de la République sont devenus récurrents en Guinée. C’est une réalité qui complique la gouvernance à tous les niveaux.
Une infraction établie, qui ne peut prétendre à aucune excuse légale de responsabilité entraîne le mépris des autorités d’un Etat.
Si on sanctionnait vraiment les crimes économiques commis par des personnes estimées « intouchables », nous pourrions plus ou moins espérer à la limitation des tumultes sociaux mais hélas ! La politique, au lieu d’être saisie par le droit se moque constamment du droit dans la plupart de nos Etats .
Pour l’information de toutes et tous , à l’instar d’autres Etats épris de justice et de bonne gouvernance, nous avons réaffirmé notre volonté de promouvoir la bonne gouvernance et de lutter résolument contre la corruption et les crimes économiques qui sont d’ailleurs imprescriptibles. Donc, il nous est donné d’agir à tout moment car, de même le temps passe, de même une génération succède à l’autre à la tête des institutions.
En effet, il ne peut y avoir aucun doute, pour une raison politique ou autre, le refus d’engager des poursuites pénales à l’encontre des personnes prétendument « intouchables » et qui, par leurs agissements portent gravement atteinte à l’intérêt général, à la quiétude sociale, la paix et la concorde ne peut prospérer pour de bon.
Chaque Etat doit avoir peur que l’impunité ne fasse disparaître ses valeurs démocratiques car, comme le disait l’autre : « Un gouvernement démocratique qui abdique face à l’impunité lègue à ses citoyens un avenir de corruption et de profonde immoralité, vidant de tout son sens les notions même de démocratie et de paix ».
Qu’on me dise à présent, y a-t-il une personne plus influente que la loi? Non! Donc, aucun magistrat, où qu’il soit, n’a le devoir de cautionner l’irrespect des lois de la République.
Mohamed Diawara