À travers un décret lu à la télévision nationale la semaine dernière, le général Mamadi Doumbouya a interdit la fabrication, la commercialisation, l’importation et l’utilisation des emballages et des objets en plastique à usage unique. Si cette décision est saluée par plusieurs défenseurs de l’environnement, d’autres contre mettent des réserves par rapport au dudit décret. C’est le cas du président de l’Union pour la défense des consommateurs.
Pour N’bani Sidibé, avant de prendre ce décret, le président de la transition devrait prendre en compte un certain nombre de préalables.
‘’Nous avons suivi le week-end dernier un décret lu sur les médias d’État du président de la transition, relatif à l’interdiction de la fabrication, de la commercialisation, de l’importation et de l’utilisation des emballages et des objets en plastique à usage unique. Mais, lorsque nous avons parcouru le décret, nous avons eu des réserves. Parce que qui parle d’emballage plastique, il y a beaucoup de facteurs qui entrent dedans, parce qu’il y a même des exceptions dans ce décret. Il y a des secteurs qui ne sont pas concernés. Nous pensons qu’il y a assez de préalables à ce niveau. Parce que quand vous prenez les questions d’emballage, il faut aussi se poser des questions des normes nationales. Avant de prendre le décret, on devait nous dire d’abord quelle est la norme en matière de fabrication, parce qu’on parle d’importation, de fabrication et de commercialisation. Ça veut dire qu’il faut avoir des référentiels, le décret parle de ceci, mais ces normes ne sont jamais publiées en Guinée. Nous savons que quand vous prenez ces emballages, ce sont les consommateurs qui sont les premiers concernés, parce que quand vous partez aujourd’hui dans beaucoup de coins de Conakry, vous allez voir que même le riz préparé, les gens mettent dans les plastiques avec les sauces, et au-delà de ça, des aliments sont déjà dans ces plastiques là. Et nous-même, on avait beaucoup d’inquiétudes, parce qu’on disait, est-ce que ces plastiques là sont appropriés pour mettre des aliments? Quels sont les traitements que ces plastiques là subissaient dans les usines avant que ça ne soit mis sur le marché. Au-delà de ça, avant d’aller vers ces décrets, il devrait y avoir des préalables, on devrait faire la promotion de ces emballages dont ils sont en train de faire allusion comme dans les autres pays’’, a-t-il indiqué sur les ondes de la radio Nostalgie Guinée.
Et d’ajouter : ‘’Ce qui nous a un peu surpris, c’est lorsque le rôle sur le terrain, on a confié au ministère de l’environnement. Nous pensons que normalement, il y a deux entités au ministère du commerce qui devraient faire un travail sérieux. Je veux parler de l’institut national de la normalisation des prix, il y a aussi l’office national de contrôle de qualité. Même il y a la direction nationale de l’industrie, parce qu’on parle d’importation, de fabrication et de commercialisation. Donc, aujourd’hui, tout ce qui est retrait de ces emballages à l’avenir sur le terrain, on doit normalement confier au ministère du commerce et impliquer le ministère de la sécurité. Parce que pour atteindre un résultat escompté, il faut impliquer le ministère de la sécurité’’, a-t-il estimé.
CAMARA Mamadouba, pour Lerevelateur224.com.
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