La transition guinéenne devrait finir le 31 décembre 2024, selon l’accord signé entre la CEDEAO et la junte au pouvoir. Mais cet accord serait-il respecté par les autorités actuelles ? C’est la question qui taraude les esprits en ce moment.
Après la sortie du ministre porte-parole de la présidence et celui du gouvernement la semaine dernière, sans compter les mouvements de soutien, le rideau semble tomber sur la volonté de l’entourage du général Mamadi Doumbouya à le présenter aux prochaines élections. Intervenant ce mardi sur les ondes de TV5 monde, dans le journal d’Afrique, le président du conseil national de transition a été amené à se prononcer sur ce sujet après la question de la journaliste.
Selon Dr. Dansa Kourouma, ‘’la question de candidature est strictement individuelle, le général Mamadi Doumbouya, c’est lui qui est concerné. Quand il décidera de prendre la parole pour se prononcer sur une quelconque candidature de sa personne ou de quelqu’un d’autre, c’est cette version qui me semble être importante’’, s’est défendu le président du CNT.
Les articles 46, 55 et 65 de la charte de la transition interdisant aux autorités de candidater aux prochaines élections, n’ont pas été reconduits dans l’avant-projet de constitution proposé par le CNT.
‘’Ce n’est pas à la constitution de s’adapter à la charte, c’est plutôt à la charte de s’adapter à la constitution. Parce que la constitution est la norme supérieure du pays, elle est approuvée par référendum, elle doit régir la vie de la nation pendant et après la transition’’, assure Dansa Kourouma.
Et d’ajouter : ‘’il est extrêmement important de faire une lecture différenciée des relations entre la charte de la transition et la constitution. La charte de la transition n’est pas la constitution de la République de Guinée’’ a martelé le président de l’organe législatif de la transition.
Mohamed FOFANA, pour Lerevelateur224.com.