Arrêté et conduit à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie au mois d’août dernier avant d’être placé sous contrôle judiciaire, le sort de Pépé Francis Haba, Président de l’union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD) reste encore inconnu. Son procès avec d’autres personnes est en cours au tribunal de première instance de Dixinn.
Partagé entre inquiétude et frustration, le conseiller stratégique du président de l’UGDD, rencontré ce mercredi 04 Septembre 2024 dans la commune urbaine de N’Zérékoré, a déploré les circonstances de l’arrestation de son leader et demande son acquittement pur et simple, alors que le dossier est en instance en justice.
‘’Il était au bureau en train de travailler, c’est pendant ce moment-là que des gendarmes ont fait irruption dans son bureau. Il y avait des jeunes d’un mouvement social qu’on appelle MPPD, c’est un mouvement qui parle de la vie de la Guinée forestière, de la paix, de comment il faut faire pour pouvoir développer et créer l’harmonie entre les différentes composantes de la Guinée forestière. C’est pendant ce temps que des gendarmes sont venus. Ils les ont intimés de les suivre y compris le Président Pépé Francis Haba, et il les a suivis. Ils sont allés passer la nuit à la gendarmerie mobile de Cosa, avant d’être transféré à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie, c’est là-bas que nous l’avions retrouvé. Les motivations qui ont procédé à leur arrestation forcée n’ont pas obéi à ce que nous connaissons traditionnellement : convocation ou mandat de dépôt, rien ; on l’accuse de racisme, de xénophobie, d’envoi de mauvais messages, d’images et autres sur les réseaux sociaux.
Un président de parti politique qu’on accuse de racisme, qui a une vice-présidente peulh, qui a un vice-secrétaire général guergé, qui a un chargé de formation peulh, un président des jeunes malinké, une présidente des femmes malinké, c’est bizarre qu’on accuse un monsieur comme ça de raciste.
Pour la petite histoire, le président Francis a été choisi, élu par ses pères comme coordinateur national de l’Alliance Pour la République APR. Donc, c’est au sein de cette alliance que nous sommes. Et cette alliance, nous critiquons, nous proposons des solutions, mais nous ne sommes nullement pas opposés à ce que la gouvernance fait. Donc, ça veut dire que, sur le plan politique, les gens pouvaient penser que oui, c’est parce qu’il y a ceci, il y a cela. Mais ce n’est le cas.
Néanmoins, nous attendons et nous pensons que le président du tribunal va simplement le libérer parce que le procureur avait demandé de le condamner à un an et demi d’emprisonnement et de le suspendre des activités politiques de la Guinée pendant 3 à 4 ans. Est-ce normale que quelqu’un qui, se battant pour l’unité de la nation, pour l’intégration de toutes les composantes de la nation, des décisions comme ça, soient prises à son encontre ? Non ! Ce n’est pas ça la justice. Mais nous osons croire que les autorités vont voir cette position transversale, ils vont voir en lui que c’est quelqu’un qui ne peut même pas tenter d’atteindre à une sureté de l’Etat. Nous voulons qu’on le relaxe, c’est aussi simple que ça. Il ne ressemble pas à ça. Ce n’est pas quelqu’un qui peut déstabiliser le Guinée’’, estime Paul Haba, conseiller stratégique du Président de l’UGDD.
Faut-il rappeler qu’après réquisition et plaidoiries, le tribunal avait renvoyé le dossier pour rendre sa décision le 05 Septembre 2024.
Depuis N’Zérékoré, JOB BEAVOGUI, pour Lerevelateur224.com.
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