Comme annoncé par l’Etat guinéen à travers le Ministère des transports, la date butoir du contrôle des plaques d’immatriculation et des cartes grises des engins roulants pointe à l’horizon. Le 31 août 2024, les propriétaires d’engins roulants seront dans le viseur de la sécurité routière à travers le pays.
A quelques heures de cette échéance, le commissaire spécial adjoint de la police routière de N’Zérékoré dit être prêt à verbaliser toute personne interpelée n’étant pas en possession de sa nouvelle plaque d’immatriculation et de sa carte grise. En tout cas, c’est ce qui ressort d’un entretien qu’il a accordé ce vendredi 30 août 2024, à notre correspondant basé dans la préfecture.
‘’Selon les dispositions prises après concertation de tous les acteurs de sécurité et de transport, y compris les syndicats et les transporteurs routiers, la fédération patronale, tous ceux qui sont impliqués dans le secteur des transports et de la sécurité, se sont réunis sous la tutelle du département des transports. Alors, si cette date du 31 août a été finalement adoptée par tous ces acteurs, pour ce qui nous concerne, nous de la police routière, c‘est pour veiller à l’application de cette date qui jusqu’aux dernières nouvelles, reste maintenue pour le 31 août 2024.
C’est pourquoi, je profite de votre micro pour lancer un appel à tous les usagers de la route, tous les propriétaires de véhicules, qu’il soit auto ou moto, de s’acquitter de leur devoir. C’est un devoir. Le guinéen aime réclamer ses droits mais nous, c’est le devoir. Alors moi, j’en appelle à la citoyenneté de tout un chacun de s’acquitter. Deuxièmement, d’être dans la réglementation. Quand on achète un véhicule, il faut faire ses documents. C’est comme si on donnait naissance à un enfant. On fait tout pour faire ses documents qui puissent témoigner de sa citoyenneté de ce pays. Lui donner son acte de naissance qui est son droit le plus absolu.
Alors, quand on achète un véhicule, il faut lui donner une carte grise qui sera le reflet de la plaque d’immatriculation, qui sera le reflet de la carte grise. C’est ce que l’Etat veut, que chaque propriétaire de véhicule le fasse. Moi, je pense que ça, ce n’est pas de trop. Imaginez une moto que vous avez acheté jusqu’à 20 millions. Des motos qui ne coûtent pas moins de 8 millions ou 9 millions. Faire la plaque, la carte grise de cette moto à 700.000 GNF et quelques seulement, c’est impossible. Vous trouverez des gens qui ont acheté leurs motos depuis 5 ans, depuis 10 ans, ils refusent de les immatriculer. Donc, c’est une négligence coupable.
Nous, en ce qui nous concerne, à partir du 31 août 2024, s’il n’y a aucune autre mesure par rapport à cette décision, nous serons sans tolérance, pour tous ceux-là qui seront interpelés à défaut de plaque d’immatriculation et de carte grise’’, a averti Kander Roger Bangoura, commissaire spécial adjoint de la police routière de N’Zérékoré.
Face à cette situation, les responsables de l’union régionale des transporteurs routiers rencontrés, se sont réservés de se prononcer sur cette question, alors que les chauffeurs de taxi et transporteurs sont en débrayage depuis le dimanche dernier.
Depuis N’Zérékoré, JOB BEAVOGUI, pour Lervelateur224.com.