Le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), a comparu ce mardi 20 février devant le tribunal de première instance de Dixinn. Après plusieurs heures de débat, le juge a mis le dossier en délibéré pour décision être rendue le 23 février prochain.
Interrogé à la sortie de l’audience, l’un de ses avocats, Maître Salifou Béavogui s’est prêté aux questions des journalistes. Devant les médias, l’avocat a déclaré que son client est victime d’injustice et d’arbitraire. Pour lui, les faits reprochés à Sékou Jamal Pendessa sont faux et archi faux.
‘’Monsieur Sékou Jamal Pendessa est victime d’injustice et d’arbitraire. Je pense qu’il a opté pour défendre la liberté dans ce pays, la démocratie, l’état de droit, notamment la lutte contre la restriction de l’Internet dans notre pays, ainsi que les médias.
Les médias qui constituent le 4ème pouvoir, je pense que c’est incroyable, toutes les luttes que nous avons menées ici depuis 20 ans, on n’a jamais imaginé qu’après le 05 septembre, on n’a jamais pensé que les médias allaient être systématiquement bâillonnés, hermétiquement fermés, alors que l’information est la sèvre nourricière de l’esprit. Donc, Sékou Jamal Pendessa était dans le viseur et il a été arrêté. En lieu et place de plusieurs autres personnes, il a été conduit devant le procureur, ainsi de suite, pour une dizaine d’infractions.
Au finish, le doyen des juges d’instruction n’a retenu qu’une seule infraction qui est la provocation directe d’un attroupement non armé de nature à porter atteinte à l’honneur et à la dignité des citoyens, ce qui est faux et archi faux. Parce que lorsqu’on prend l’article 34, 35 de la charte de la transition, elle-même, la liberté syndicale est consacrée, la liberté de la presse est consacrée, la liberté d’opinion est consacrée. Donc, appeler des concitoyens à un éveil d’esprit, de conscience pour demander le rétablissement de l’internet ou des médias, c’est une lutte à mon avis qui est noble. C’est une lutte qu’on ne peut pas réprimer par l’emprisonnement systématique, par des intimidations, par des menaces’’, a-t-il déploré, tout en ajoutant que son client devrait prendre son mal en patience, en attendant la décision du juge qui est attendue le vendredi 23 février prochain.
‘’Nous avons demandé au président de le libérer en attendant la décision. Mais contre toute attente, il a mis le dossier en délibéré pour décision être rendue le 23 février, vendredi. Notre client va continuer à prendre son mal en patience. Le vendredi on sera là pour écouter la décision du tribunal. Nous avons demandé au juge de trancher sur siège. Bon, de toutes les façons, c’est un juge qui vient d’arriver, mes confrères le fait confiance, moi également, je le fais confiance’’, a déclaré Me. Salifou Béavogui.
Facinet CAMARA, pour Lerevelateur224.com.