Les responsables des Forces sociales de Guinée étaient face à la presse ce mercredi, 28 août 2024, à Conakry, précisément à la maison commune des journalistes. Il était question pour ces leaders de la société civile de se prononcer sur les nombreuses violations des droits de l’homme que le pays continue d’enregistrer, la disparition de Foniké Menguè et de Billo Bah, mais surtout, la fermeture de certains médias.
S’agissant de la fermeture de certains de médias, Abdoul Sacko, coordinateur des Forces sociales de Guinée a dénoncé avec véhémence cette démarche des autorités de la transition, qui vise selon lui, à porter atteinte à la liberté d’expression en Guinée.
‘’(..) Il faut y voir derrière non seulement cette dimension de violation du droit à l’information, mais aussi cette cruauté qui consiste à amener des milliers de personnes au chômage, à envoyer une fois encore des familles dans la pauvreté”, a-t-il dénoncé.
Poursuivant, M. Sacko a laissé entendre que suite à la fermeture de ces médias par les autorités de la transition, son organisation a mené plusieurs démarches auprès de plusieurs entités, mais vain.
‘’On a mené les actions. Nous allons vous citer quelques actions. Nous avons saisi nos religieux, parce que pour nous, le discours des religieux ne devrait pas être seulement à l’endroit des faibles. Par rapport à la question des médias, par rapport à tous les autres aspects, nous avons saisi nos religieux et nous attendons certainement ce qu’ils sont en train de faire. Pour dire qu’il n’y a aucune option possible.
Vous savez qu’en octobre 2023, par rapport au fameux décret de nomination des chefs de quartiers, nous avons saisi la cour suprême pour annulation de ce décret. Le premier paradoxe, c’est que du secrétariat général du gouvernement au MATD, le décret n’existait pas. On a pris dans le journal officiel de la République, on n’en parle pas. Nous avons pris soin avec nos conseils à prendre un huissier pour établir ces faits et saisir la cour suprême, mais jusqu’à présent, c’est est en cours. La seule option qui nous laisse actuellement après tous ces recours, nous avons fait recours à nos régulateurs sociaux, nous n’avons pas eu gain de cause. Nous avons plaidé, nous avons démarché, nous avons rencontré à l’international, nous n’avons pas eu de suite favorable”, a-t-il souligné.
Et d’ajouter: ‘’Maintenant, ce sont deux (2) recours qui nous restent, soit faire face à la justice internationale et là déjà, nous avons avancé sur ce plan. Parce que, par la grâce à Dieu, un pool d’avocats est constitué au compte des forces sociales. Le travail est en cours et nous travaillerons sur les différents aspects de violations des droits, y compris la question des médias. J’ai dit cela parce que vous avez vu qu’on a commencé d’abord les recours à l’interne, nous n’avons pas de chemin et l’option qui reste, ensemble, nous devons tous travailler sur des questions de la désobéissance civile. Comment donner du contenu à cela, même si le ministre porte-parole a craché sur la figure des médias la fois dernière qu’il n’ y pas de crise entre eux et les médias, sinon, on ne couvrait pas. Il faut qu’on intègre tous ces aspects ensemble, nous regardons comment faire face et les forces vives y travaillent. C’est vrai, que parmi les revendications, j’aurais effectivement cité la question des libertés de presse qui figurent en bonne place. Donc, les forces sociales, au-delà de ce que nous menons en tant qu’entité sociale, nous nous inscrivons dans cette logique globale des forces vives. Mais une fois encore, en appelant au peuple de Guinée de sortir de la résignation. Comme il a si bien dit que vous parlez ou pas, vous allez mourir, pourquoi ne pas parler au moins préserver votre dignité et laisser s’il faut au moins cette paix morale, cette paix psychologique à votre niveau. Donc, la question, elle est très intéressante, nous avons nos rôles à jouer, mais une fois encore, nous demandons la solidarité du monde des médias”, a t-il lancé.
CAMARA Mamadouba, pour Lerevelateur224.com.
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