À Conakry, en grève, les transporteurs et chauffeurs de taxi ont protesté le lundi 26 août dernier, contre le contrôle annoncé des permis de conduire et cartes grises. Le mot d’ordre est entré en vigueur le dimanche dernier. Une actualité qui ne passe pas inaperçue dans la ville carrefour de Mamou.
Selon nos informations, le syndicat des transporteurs demande aux autorités le report de la date du démarrage du contrôle des permis de conduire, des plaques d’immatriculation et cartes grises. Il demande aussi des mesures concrètes pour mettre un terme aux tracasseries routières.
Interrogé sur la question ce mardi 27 août 2024, Elhadj Mamadou Sigon Baldé, secrétaire général de l’Union locale des travailleurs de Mamou déclare qu’ils n’ont pas été informés de l’organisation d’une quelconque grève.
‘’Moi, personnellement, vous savez que je suis une autorité syndicale, je dis ce qui est réel. Vous savez en grève, il y’a des procédures à suivre. Les procédures c’est quoi ? D’abord, il faut déposer une plateforme revendicative, ça, c’était déjà fait, le syndicat avait fait ça il y’a déjà longtemps. À ma connaissance, il y’a eu négociation avec le gouvernement. En ce moment, le gouvernement avait diminué un peu, mais on a toujours sollicité à ce que cette diminution soit augmentée. Donc, il faut qu’il le diminue encore de nouveau pour que le tarif soit au niveau des chauffeurs, parce que nous savons tous actuellement, les chauffeurs souffrent. Ils n’y a pas de travail appartenant à des particuliers, ils doivent absolument rendre des recettes et tous ce qui reste ne peut être que la dépense de la famille.
Donc, on a demandé une doléance par rapport à ça, pour que le gouvernement continue à diminuer encore, afin que tous les chauffeurs puissent payer. Mais cela n’a pas été jusqu’à présent.
Par rapport à la grève, moi je ne peux pas parler de grève, parce que là, comme je vous l’ai dit au départ, pour aller en grève, il faut une procédure. D’abord, la plateforme revendicative, si elle n’est pas satisfaite, c’est un préavis de grève à l’endroit de l’autorité. Après un délai, si le délai n’a pas été respecté, que les autorités n’ont pas convoqué les syndicalistes pour une négociation, alors, en ce moment, on peut lancer un avis de grève. Mais rien n’a été. Nous ne sommes informés de rien, et au niveau de la centrale et au niveau de la fédération. Donc, pour nous, cette affaire de grève là n’est qu’une rumeur et nous nous ne pouvons pas gérer les rumeurs’’, a-t-il déclaré.
À la question de savoir si les transporteurs et chauffeurs seront capables de s’acquitter de leur devoir d’ici la date butoir qui est fixée pour le 31 août 2024, Elhadj Mamadou Sigon Baldé, secrétaire général de l’union locale des travailleurs de Mamou, n’est pas passé par le dos de la cuillère pour prendre la défense de ces derniers.
‘’Sincèrement, personnellement, je sais que les chauffeurs ne peuvent pas avoir cette somme là d’ici cette date butoir. Je suis sûr et certain, ils ne peuvent pas avoir. Ce que je vais toujours demander, c’est la clémence du gouvernement, de donner encore un autre délai permettant aux chauffeurs d’avoir cette somme là, ou alors, si le gouvernement peut avoir le bon sentiment pour diminuer encore ce tarif là’’, a-t-il asséné.
Pour essayer de désamorcer cette nouvelle crise, une négociation a démarré entre les grévistes et le Patronat des transporteurs. Mais elle n’a pas connu une grande avancée. Ceci s’expliquerait par le fait que le Gouvernement ne veut aucunement accéder à la demande des frondeurs.
Depuis Mamou, Ibrahima Molota SOUMAH, pour Lerevelateur224.com.
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