Située à 65 km du chef-lieu de Beyla, la sous-préfecture de Sinko, qui regorge 40 districts et 200 secteurs, ne possède qu’un seul centre de santé avec une insuffisance de personnel soignant qualifié. A cela s’ajoute comme mentionne le président de la délégation spéciale de cette commune, le mauvais état de la route principale qui relie Sinko à la commune urbaine.
Malgré sa productivité très élevée en agriculture, Sinko est presque laissée aux oubliettes. Interrogé, la première autorité locale de Sinko a déploré cet état de fait et plaide auprès des autorités de la transition de leur venir en aide pour le désenclavement de leur localité.
‘’Comme vous voyez aujourd’hui, Sinko est une zone purement économique, mais elle reste toujours enclavée en termes de routes, d’infrastructures routières. Nous n’avons pas de routes, juste 65 km qui séparent Sinko de son chef-lieu, mais aujourd’hui, pour rejoindre Sinko, vous traversez tous les problèmes du monde. Donc, je vais vous dire que si le problème de route est résolu, cela va nous permettre de mettre en mouvement nos matières, nos produits locaux. Au-delà des problèmes de routes, nous avons aussi les difficultés par rapport à l’eau potable. Franchement, nos populations souffrent énormément pour s’approvisionner en eau potable. Et encore, le lotissement de nos routes’’, a énuméré Fassou Hawa Camara, avant de se pencher sur le point sanitaire qui est l’un des défis majeurs de la commune.
‘’Du point de vue sanitaire, Sinko est l’une des plus grandes sous-préfectures qui a seulement un seulement un centre de santé. Pourtant, la commune rurale de Sinko, elle seule, compte 137.000 habitants en dehors de ses 40 districts et 200 secteurs. Vous ne pouvez pas imaginer avec le nombre d’habitants que nous avons, que le seul centre de santé peut régler tous ces maux liés aux problèmes sanitaires. Donc, sans vous mentir, je vais vous dire que Sinko manque presque de tout. Mais, les points les plus sollicités ce sont les problèmes de routes, le problème d’eau potable et le problème sanitaire, mais aussi le problème de ressources humaines. Nous n’avons pas de fonctionnaires qui peuvent travailler pour Sinko dans plusieurs domaines administratifs. Nous sollicitons l’appui du gouvernement. Sinon, ça ne sera pas facile pour nous, parce qu’on a beaucoup de défis à relever’’, a lancé M. Camara, président de la délégation spéciale de la commune rurale de Sinko.
Depuis N’Zérékoré, JOB BEAVOGUI, pour lerevelateur224.com.