Sinko, est une sous-préfecture relevant de la préfecture de Beyla. Elle est confrontée à un manque criard d’infrastructures éducatives. La vétusté des établissements scolaires et la mauvaise formation que subissent les élèves, sont entre autres des problèmes auxquels les citoyens sont confrontés.
Rencontré à son bureau, le président de la délégation spéciale de la commune rurale de Sinko, a fait un constat alarmant sur cette situation. Selon lui, l’éducation est en train de fuir la préfecture de Beyla.
‘’Sans abuser, Sinko manque presque de tout. Et parmi ces manques, le plus poignant, c’est au niveau de l’éducation. Sinko n’a pas d’infrastructures éducatives. Le plus grand établissement est dans un état piteux. Pourtant, l’éducation doit être la préoccupation de tous les guinéens, comme l’ont dit le Président de la transition et son chef du gouvernement. Lors de la prise du pouvoir, ils (les nouveaux dirigeants) ont dit : nous devons mettre la jeunesse devant les faits. Et aujourd’hui, nous sommes en train de voir que cette jeunesse ne peut évoluer si elle n’est pas éduquée. Donc, pour profiter de cette opportunité, il va falloir que notre jeunesse prenne le devant. Comment pouvons-nous prendre le devant alors que nous constatons que l’éducation est en train de fuir la préfecture de Beyla? L’exemple pertinent est que cette année, au cours de tous les examens nationaux, Sinko n’a fait aucun succès.
Le Bac peut en témoigner zéro admis; seulement deux ont été admis au niveau de l’enseignement franco-arabe. Donc, cela prouve à suffisance que l’éducation est en train de fuir notre zone qui est Sinko dans la préfecture de Beyla. C’est pourquoi, moi, en tant que première autorité locale de Sinko, si nous devons penser au développement de cette commune, nous commencerons par cette éducation. Et pour que cette éducation soit à la hauteur de nos attentes, il faudrait que l’Etat nous vienne en aide, afin de lutter contre les maux dont souffre Sinko, qui se situent sur le point des infrastructures et des ressources humaines qualifiées entre autres. Nous avons besoin de l’appui du gouvernement’’, a lancé Fassou Hawa Camara, président de la délégation spéciale de Sinko.
JOB BEAVOGUI, de retour de Sinko, pour Lerevelateur224.com.