En marge d’un meeting qu’il a tenu ce dimanche 25 août 2024, à New-York, aux États-Unis d’Amérique, l’ancien premier ministre, Cellou Dalein Diallo qui était devant ses partisans (1000 personnes dans la salle, 5000 autres dehors, selon les organisateurs), a dénoncé la corruption qui gangrène la gestion de la junte au pouvoir en Guinée.
Le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’est violemment attaqué à la gouvernance du CNRD. Mieux, il a accusé cette junte de dilapider les deniers publics à travers la corruption, les détournements et l’achat de consciences. Selon Cellou Dalein Diallo, l’achat de consciences vise particulièrement les partis politiques, les leaders religieux et les organisations de la société civile pour chanter des louanges au CNRD.
‘’Aujourd’hui, il y a beaucoup d’argent dans notre pays. On va investir dans notre pays en 3 ans, dans le cadre du seul Simandou, 18 milliards de dollars. C’est du jamais vu en Guinée, et c’est rarement si on a vu dans un pays africain. 18 milliards de dollars en 3 ans, là l’Etat gagne. Mais où va l’argent ? Trois destinations : acheter des armes et des équipements pour mater toute velléité de leur retirer le pouvoir ou de les obliger à faire des élections pour donner au peuple le droit de choisir ses dirigeants. Ils ont juré de le faire (organiser les élections), ils ne veulent plus ça, ils veulent confisquer le pouvoir. Donc, ils (les militaires Ndlr) ont pris l’argent public, ils ont acheté des armes et des équipements pour mater, réprimer toute velléité de revendiquer le respect du droit’’, accuse-t-il.
L’autre destination, enchaîne le leader de l’UFDG, c’est bien l’enrichissement de cette junte, la corruption, les détournements de deniers publics.
‘’La troisième destination des ressources financières, c’est l’achat des consciences des partis politiques, des religieux, des organisations de la société civile pour que tout le monde adhère à leur idée de confisquer le pouvoir. Parce que les gens sont pauvres, on donne l’argent pour dire que Doumbouya est le meilleur, il faut changer les textes, il faut abandonner les serments et les engagements pris. Il y a beaucoup d’argent dans le pays, donc, il faut acheter les consciences. Voilà pourquoi je vais vous demander de rester mobilisés, notre combat n’est pas terminé, malheureusement. Il faut que notre pays soit un Etat de droit où le droit du peuple de choisir ses dirigeants est resté (…). Mais si à chaque fois on prend le pouvoir par les armes, on le garde par les armes et par la corruption, ce n’est pas ça qu’on veut pour notre peuple’’, a averti l’ancien locataire du petit Palais de la colombe sous l’ère Lansana Conté.
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