A quatre (4) mois de la fin de la transition en Guinée, des mouvements de soutien à la junte au pouvoir sont annoncés par certains acteurs sociopolitiques, des artistes étant même mis à contribution. Des musiques dédiées au président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya germent et attisent la colère de certains guinéens.
Interrogé à propos de ces mouvements de soutien qui pullulent ça et là, et en gestion, l’homme politique, Dr. Ibrahima Sory Diallo, leader du parti ADC-BOC n’est pas passé par le dos de la cuillère, pour qualifier ces derniers de démagogue. Pour lui, ils sont dangereux pour la République. Toutefois, il a laissé entendre que c’est au président de la transition de clarifier s’il sera candidat ou pas, d’autant plus que, c’est lui qui a pris des engagements devant le peuple de Guinée. Extrait…
‘’Ces gens sont dangereux. Si ça se prépare, je prie ces gens de ne pas se lancer dans ça. Ils n’ont qu’à laisser le président de la transition, Mamadi Doumbouya faire une déclaration de candidature. Après maintenant, ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent comme propagande. Nous avons vu des gens qui ont tenté ça ici pour Dadis, il ne faut pas utiliser la même formule qui a donné des échecs et s’attendre à des résultats différents. Notre pays là, c’est un beau pays, acceptons de vivre bien ici et de mourir bien. Mais, se mettre dans la démagogie, parce que toi tu veux que ton intérêt soit défendu, le Général Mamadi, moi, j’ai vu l’homme. L’homme là, n’est pas une personne qui peut se prêter à ce genre de pratique.
Nous avons vu ici des gens qui ont payé la cotisation d’Alpha Condé pour sa candidature pour un troisième mandat. Est-ce qu’Alpha Condé était incapable de payer ça ? C’est des démagogues, des gens qu’on doit considérer comme étant des criminels pour les arrêter. Ce n’est pas normal, laissez le président dire qu’il veut être candidat. Si aujourd’hui, la volonté de Mamadi Doumbouya c’est d’être candidat, relisons le contenu de la charte de la transition, qu’on enlève le contenu qui dit qu’il ne sera pas candidat et que tous les partis viennent compétir avec lui. Nous allons voir s’il est plus fort que nous ou pas, s’il passe, c’est que le peuple de Guinée l’aime. Où est le problème ? Moi je ne suis pas contre qu’il soit candidat, je ne l’interdis pas hein. C’est lui qui a dit qu’il ne sera pas candidat, mais ce n’est pas à moi de dire que Mamadi tu ne seras pas candidat. Si la loi l’autorise d’être candidat, vient compétir avec moi Mamadi, je vais battre campagne contre toi, nous allons aux élections et voir qui va gagner. Celui qui sera fort va gagner. Aujourd’hui, on ne doit pas dire qui est plus guinéen que l’autre ici ? Personne ! C’est simple. La transition, si tous ces problèmes, les enlèvements, les arrestations, fermer des radios et télés, si c’est pour que le Général soit candidat, dites au Général, programmez les élections, ôtez votre tenue, présentez-vous, nous allons partir aux élections. Mais c’est simple : s’il est aimé plus que nous politiques, mais il passe. Moi, je ne serai pas contre. Mais en tout cas, qu’on arrête de mettre en danger ce pays, à cause de dire que tel ne doit pas être candidat, tel doit être candidat. Il faut arrêter ça’’, a-t-il fustigé chez nos confrères de West Africa TV ce jeudi 22 août 2024, dans l’émission « Droit de Savoir ».
Madiou.