À travers un communiqué rendu public en début de semaine à la télévision nationale, le gouvernement guinéen, par le biais du Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, a annoncé l’évaluation des partis politiques. Une deuxième du genre depuis l’arrivée du CNRD à la tête du pays. Sauf que, la démarche du suscite déjà des interrogations au sein de la classe socio-politique guinéenne.
Régissant sur cette actualité chez nos confrères de Nostalgie Guinée dans l’émission «Face à l’info» ce jeudi 06 juin 2024, Alpha Bayo, coordinateur de la maison des associations et ONG de Guinée (MAOG), s’est dit favorable à cette démarche des autorités de transition.
‘’Je suis tout fait d’accord que dans un pays normal, la floraison des partis politiques est un principe démocratique. Personne ne peut s’opposer à cela. Mais, il faut que les partis politiques soient dans les normes. Il y a des partis politiques aujourd’hui qui ne sont partis politiques que par le nom. Les leaders de ces partis n’ont pas de militants et aucun militant ne s’y reconnaît en ces partis. Ils n’ont pas de sièges, après, ils sont tout le temps dans les médias et chaque fois qu’il est question de positionnement, ce sont eux qui parlent. Je pense que, c’est tout a fait normal.
Mais sauf que, dans ce cas de figure, il ne faudrait pas que les autorités profitent de cette situation pour faire autre chose. C’est tout ce que nous pouvons dire, que tous les partis politiques acceptent de se soumettre à l’exercice’’, a-t-il indiqué.
Poursuivant, le Coordinateur de la maison des associations et ONG de Guinée s’interroge sur l’opportunité de cette deuxième évaluation, alors que les résultats de la première ne sont pas connus.
‘’Je peux penser que l’autorité de tutelle peut à tout moment procéder à ce genre d’évaluation, mais sauf que, nous n’avons pas encore les résultats de l’ancienne évaluation. Parce que lorsque Mory Condé était là, il avait évalué déjà les partis politiques, mais où est-ce que nous en sommes avec les résultats de cette première évaluation? Donc, la question mérite d’être posée (…). Donc, à notre avis, la réévaluation n’est pas opportune dans la mesure où, il y a des priorités auxquelles le gouvernement doit s’atteler, notamment le retour à l’ordre constitutionnel. C’est juste de la diversion”, a-t-il asséné.
CAMARA Mamadouba, pour Lerevelateur224.com.
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