Suite à la prolifération des cas d’incendies souvent d’origine électrique qui surviennent ces derniers temps dans la capitale guinéenne, tout comme à l’intérieur du pays, ayant entraîné d’énormes dégâts matériels et humains, beaucoup de citoyens et observateurs s’inquiètent de cette situation qui ne fait que perdurer.
À Mamou par exemple, ils sont nombreux ces étudiants de l’Institut supérieur de technologie de Telico, qui analysent ce phénomène pour proposer quelques pistes de solutions au gouvernement.
‘’Je ne suis pas totalement d’accord avec ceux et celles qui disent que nous sommes frappés par la colère divine. Non ! C’est vrai, Dieu est le maître suprême, mais ce que nous sommes en train de traverser actuellement en Guinée, chacun doit savoir que c’est dû à certains actes posés par nous citoyens dans les ménages, dans les bureaux ou ailleurs.
Tout d’abord, lorsqu’on regarde du côté des installations électriques dans les maisons, la plupart sont maintenant vieilles ou vieillissantes. Ensuite, quand vous regardez l’utilisation du courant dans des ménages, c’est fait souvent de manière disproportionnée.
Au-delà de ça, la société EDG ne procède pas chaque mois à des vérifications des installations et l’utilisation du courant électrique dans les ménages. Mais l’autre situation plus grave, c’est que la Guinée regorge maintenant tous types et genres de fils électriques vendus n’importe comment dans les marchés. Monsieur le journaliste, si je dois vous citer tout, je dirais la liste est longue. Maintenant, ma proposition de solutions en tant qu’étudiante de l’institut supérieur de technologie de Telico, je dirais que la société EDG doit se bouger beaucoup pour apporter des réponses claires et avantageuses par rapport à tout ce que je viens d’énumérer ci-dessus.
Quant aux citoyens à tous les niveaux, de faire preuve de prudence dans la consommation du courant électrique dans les ménages. Ne jamais minimiser de solliciter l’intervention des agents de l’EDG quand c’est nécessaire pour apporter une solution à leurs difficultés. D’éviter également de dérober le courant en faisant des installations frauduleuses pour tromper la vigilance de la société.
Au gouvernement, de doter davantage les services de défense et de sécurité des moyens logistiques, afin qu’elles agissent rapidement en cas d’incendie repéré dans un bâtiment’’, a proposé Fatoumata Binta Diallo, étudiante en technologie des équipements biomédicaux.
De son côté, Sâa Georges Leno, aussi étudiant de cet institut, estime que prévenir vaut mieux que guérir. ‘’Je suis très enchanté que je puisse prendre aujourd’hui la parole pour m’exprimer sur cette triste réalité de notre pays et contre laquelle, la prévention vaut mieux que la guérison. À un moment donné de notre histoire, je ne sais pas si c’était l’oubli, la paresse ou la négligence, mais nous avons pris à la légère la question des incendies en Guinée. L’État à travers tous ses moyens de bord, n’a pas orienté des efforts considérables pour la prévention des risques d’incendies en Guinée.
Des journées ou des mois de sensibilisons doivent être à chaque fois organisés, afin de mieux expliquer à la population comment gérer le courant électrique. Le personnel du service de la protection civile doit être augmenté à travers tout le pays, formé, les équiper et procéder au désenclavement des zones où l’accès est difficile. Mettre une équipe de veille en place ou de surveillance qui sillonnera chaque fois dans les quartiers, pour s’assurer de l’utilisation correcte de l’électricité.
Multiplier la communication sur le numéro vert des sapeurs-pompiers, pour permettre à chaque citoyen de signaler dans l’immédiat, tout cas d’incendie. Passer dans les mosquées, marchés, écoles, universités et instituts, les quartiers, pour sensibiliser tout un chacun sur ce phénomène’’, a-t-il fait savoir.
Interrogé sur la question, Moïse Lamah, comme ses prédécesseurs, interpelle les autorités actuelles à instaurer des nouvelles stratégie, afin de pallier ce problème qui sème la panique dans la cité.
‘’Moi j’invite les autorités de cette transition à bien vouloir instaurer des nouvelles mesures, afin de pallier ce problème qui continue de semer de la panique chez les citoyens. Tantôt c’est ici, tantôt c’est là-bas. Franchement, qu’ils soient d’origine électrique, inconnue ou criminelle, l’État n’a qu’à prendre des dispositions idoines pour arrêter ou amoindrir ces incendies. Comme par exemple, dans chaque quartier, permettre aux services de la protection civile de s’y rendre rapidement et également informer les gens sur l’importance de ces services de protection civile. Parce que souvent, ils sont victimes de lapidation dans les quartiers, quand un cas d’incendie arrive à se produire’’, a-t-il recommandé.
Depuis Mamou, Ibrahima Molota SOUMAH, pour Lerevelateur224.com.
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