Créée en 2022, l’association Guinéenne des Écoles Privées a tenu son Assemblée générale ce mercredi 1er mai 2024, à Conakry, précisément dans l’enceinte de l’école privée La Plume. Elle a regroupé les fondateurs de plusieurs écoles privées, membres.
L’association guinéenne des écoles privées est née en 2022. Elle est créée dans le but de réformer l’image des écoles privées, mais aussi, de défendre les intérêts moraux et matériels de ses établissements. “Aujourd’hui, nulle ne peut ignorer la place qu’occupent les écoles privées en Guinée, en termes de qualité d’enseignement, de visibilité et de meilleurs résultats dans les différents examens”, a déclaré d’entrée Abdoulaye Hady Diallo, président de l’Association guinéenne des écoles privées.
Pour lui, une association, c’est aussi les instances et les textes. “Aujourd’hui, vient de se dérouler l’Assemblée générale qui ait lieu une fois par an. Au cours de laquelle, les membres de l’Association se retrouvent, pour parler de ce qui a marché, de ce qui n’a pas marché, et surtout, de présenter le bilan. Parce qu’une association, au-delà des mots, ce sont les actions et ce qui compte. Aujourd’hui, nous avons présenté le bilan de l’association guinéenne des écoles privées, qui a eu à avoir un accord de partenariat avec une fondation canadienne, qui œuvre dans la promotion et la qualité de l’enseignement; et l’éducation pour tous, qui fait la promotion de la langue française, à travers un projet phare qu’on appelle la ‘dictée PGL’. La Guinée y participait, mais très malheureusement, cette participation a été interrompue, et l’association a pu renouveler ce contrat avec cette fondation. Cette année, nous sommes sur sur la deuxième édition.
Je rappelle que nous sommes une association des écoles privées, mais nous œuvrons dans la généralité pour l’éducation de qualité en République de Guinée. Nous nous disons, autant que nous sommes dans une structure privée, mais nous pouvons impacter l’éducation à travers tout le pays. Donc, ce qui se présente comme défi aujourd’hui, tout le monde sait ce qui ne marche pas dans l’éducation, inutile de reprendre le tableau sombre qui mine l’éducation Guinéenne. A savoir: les enseignants sont mal formés, le niveau de nos apprenants baisse tous les jours, ça se voit au niveau des examens. Mais qu’est-ce que l’association peut faire par rapport à ces défis ? Et comme disait Nelson Mandela: la meilleure façon de changer un pays, il faut passer par l’éducation. L’éducation est le meilleur moyen pour changer le monde. Ce que nous, nous pouvons, c’est que nous allons amplifier les contacts avec les partenaires financiers, pour que l’association décroche des contrats, ou à travers des cotisations de nos membres, pour que nous puissions organiser des formations de renforcement des capacités, des formations continues en faveur de nos enseignants. Parce que, le meilleur enseignant, ne peut donner que ce qu’il a, il ne peut pas donner au-delà de ce qu’il a comme connaissance”, a-t-il souligné.
Au-delà de la formation des enseignants, l’association compte aussi s’appuyer sur la formation des fondateurs. “Beaucoup de nos fondateurs ne sont pas du tout lettrés. Ils ont eu les moyens, ils ont financé au niveau du secteur de l’éducation, mais ils ont besoin d’être formés. Comment vivre en harmonie avec les parents, leurs salariés (Directeurs, enseignants, etc.), qu’il n’y ait pas de problème. Parce que s’il y a un problème au niveau d’une école, c’est l’association qui se sent vraiment toucher par rapport à cela. Il y a aussi un autre volet. Les fondateurs que nous avons, le plus souvent, ne sont pas outillés en termes juridiques. Ce sont des entreprises qu’ils détiennent, ces entreprises doivent être protégées. Quels sont leurs devoirs? Quels sont leurs droits vis-à-vis de leurs partenaires et de l’État? L’association des écoles privées peut aussi œuvrer dans l’humanitaire. Parce que nous savons que dans la plupart des écoles, si le fondateur meurt, c’est l’école elle-même qui meurt. Nous voulons changer cela, pour voir à l’intérieur qu’est-ce que nous pouvons faire comme actions dans le futur, dans les perspectives, pour ne pas que l’école disparaisse avec le fondateur ou la fondatrice. Donc, autant de défis que nous voulons mettre en place, avec des propositions concrètes, pour qualifier davantage le système éducatif guinéen, faire des propositions concrètes au département de l’éducation”, a annoncé M. Diallo.
Présent à cette assemblée générale, le représentant de la Direction communale de l’Éducation de Ratoma a salué la vision de l’Association Guinéenne des Écoles Privées. Sékou Soumah a rassuré quant aux préoccupations soulevées au cours de cette assemblée.
“C’est une association très jeune, qui vient de naître dans la commune de Ratoma et qui veut embrasser toute la Guinée. Nous, nous ne pouvons que les encourager. Je viens de dire tout de suite qu’il y a plusieurs associations d’écoles privées en République de Guinée, concernant l’Éducation. Mais celle qui vient de naître là, est une association toute nouvelle, qui va apporter beaucoup de choses, parce qu’elle veut mettre l’accent sur la formation.
Les préoccupations soulevées ici sont les bienvenues. Nous pensons que s’ils pensent à résoudre toutes ces préoccupations, ils pourront aller vraiment plus loin. Parce que l’école guinéenne en a besoin, le système éducatif en a besoin; et nous voulons aller plus loin, pour que beaucoup de choses changent dans la formation de nos enfants”, a rassuré le Coordinateur des écoles privées dans la commune de Ratoma.
En ce qui concerne les postes à pourvoir, l’Assemblée a décidé de définir les missions, les feuilles de route, mais aussi, de voir si les potentiels postulants sont aptes à assumer les fonctions. Un délai a été donné jusqu’au lundi prochain, à ceux qui sont intéressés aux postes à pourvoir, pour mieux planifier l’organisation des élections.
Madiou BAH.