Taninézou, est un secteur relevant du district de Nignèssou, qui a pour commune rurale Binikala, préfecture de Macenta. Depuis la création de ce village très ancien, aucune école n’y a été construite. Les enfants sont obligés de rester à la maison jusqu’à l’âge de 10 ans avant d’être scolarisés à Dômè, village situé à plus de 7km de Taninézou.
C’est en tout cas ce qu’a confié le chef-secteur de Taninézou à notre correspondant basé dans la région. ‘’Si l’enfant n’atteint pas les 10 ans, il ne peut pas aller à l’école. Parce que depuis que ce village a été créé, aucune école n’a été construite ici à Taninézou. C’est à Dôomè, district qui est à plus de 7km où il y a une école ; et là, les enfants moins de 10 ans, ne peuvent pas étudier là-bas à cause de la distance. On a souvent essayé, mais nous n’avons pas pu. Parce qu’on a constaté que c’est pas facile. Les enfants ne peuvent pas parcourir cette distance. Et même si tu avais une moto pour l’accompagner, il te faut aller vers le soir pour le chercher. Et on ne vit que de l’agriculture. C’est notre activité principale. Que pouvons-nous faire? S’occuper de l’étude des enfants pour abandonner les travaux champêtres, qui sont d’ailleurs l’activité qui nous aide à vivre? La réponse, elle est non ! Parce qu’on ne peut pas abandonner l’agriculture. C’est pourquoi, après avoir scolarisé nos enfants, ils démissionnent, parce qu’ils ne peuvent supporter l’aller et le retour chaque jour’’, a fait savoir Kolako Béavogui.
C’est pourquoi, ajoute-t-il, ‘’nous demandons à l’Etat de nous venir en aide. C’est vraiment décevant de voir son enfant à la maison, alors que leurs camarades de même âge vont à l’école dans les autres villages. Pourquoi pas chez nous aussi? Et le gouvernement et ses partenaires, nous ont mis dans l’oubliette. Vraiment, nous voulons quitter cet état de vie. C’est une doléance auprès du chef de l’Etat’’, lance le chef-secteur de Taninézou
Si rien n’est fait par l’Etat et ses partenaires, c’est l’avenir des générations entières de ce village qui risque d’être brisé.
Depuis N’Zérékoré, JOB BEAVOGUI, pour Lerevelateur224.com.