Courant l’année scolaire 2023-2024, le système éducatif guinéen a connu des perturbations suite à des manifestations des enseignants contractuels qui ont boycotté les cours pendant par endroits à travers le pays. A cela, s’ajoutent les congés qui ont suivi l’explosion du dépôt central des hydrocarbures dans la capitale guinéenne. Alors que ces mouvements ont interrompu considérablement les programmes en milieu scolaire, le ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, déclare le mois de Juin consacré aux examens nationaux.
Le maintient de cette date n’aurait-il pas d’impacts sur l’évolution des programmes chez les candidats aux examens nationaux ? Elément de réponse dans cette interview que le directeur préfectoral de l‘éducation de Macenta a bien voulu accorder à notre correspondant basé dans la région. Selon lui, être au rendez-vous des examens, c’est un parcours de combattant.
‘’Nous ne sommes pas du tout satisfait, parce qu’aujourd’hui, à Macenta, sans contractuels, j’avoue que c’est très difficile au niveau de ma préfecture. Rien que les contractuels, j’utilise 727 enseignants contractuels au niveau de la préfecture de Macenta. Et ces contractuels, c’est du CP jusqu’au niveau de la terminale. Donc, j’évolue dans cette fourchette-là. Nous avons connu des débrayages au niveau de ces contractuels. A des moments donnés, ils ont abandonné les classes. Après toute négociation, l’intervention de M. le préfet, les APAE à tous les niveaux, on est intervenu et difficilement ces enseignants contractuels sont revenus en classe. Et au-delà de ça aussi, on a connu des moments de grève et des congés au lendemain de l’explosion du dépôt central des hydrocarbures de Conakry. Donc, ça aussi, ça constitue une perturbation qui a accusé du grand retard en milieu scolaire. Quand on a un temps imparti, c’est-à-dire, il y a le plan de progression. A chaque cours perdu, on a au moins, 2 virgules et quelques de temps jetés. C’est pour autant dire que quand on emmagasine toutes ces heures perdues, on voit effectivement que nous sommes en retard par rapport à la progression du programme.
Tout dernièrement, l’UGE a demandé de remonter et on s’est rendu compte qu’aujourd’hui, avant les petits congés, nous devons être autour de 72%. Mais il y a en qui ont réalisé jusqu’à plus de 60%, soit l’écart était en tout cas de moins 4. Cela nous pousse à dire que nous avons encore à cravacher très dur si nous voulons effectivement achever ces programmes à temps. C’est pourquoi, les sensibilisations sont en cours pour que ces élèves qui viennent au niveau des examens, qu’ils trouvent que les programmes sont achevés à 100%’’, a confié Laye Keita.
Au compte de l’année scolaire 2023-2024, les cours prendront fin à partir du 31 Mai 2024. Le mois de Juin est consacré aux examens nationaux, a fait savoir le DPE de Macenta.
Depuis N’Zérékoré, JOB BEAVOGUI, pour Lerevelateur224.com.