Alhassane Diallo, la cinquantaine, marié à deux femmes et père de 3 enfants a choisi ce vendredi 05 mars 2024, pour se donner la mort à l’aide d’un fusil à fabrication locale dans sa propre concession, au quartier Sogbe 3, secteur 2. Le drame s’est produit dans les environs de 12 heures, au moment même où beaucoup de ses voisins s’étaient rendus à la mosquée pour célébrer la prière de ce dernier vendredi du mois de ramadan.
Ce quinquagénaire a profité de l’absence de sa femme qui était très occupée dans son atelier de couture non loin de la concession familiale, pour se suicider au salon même du bâtiment principal. Finalement, sa femme et tout le voisinage ont été alertés par les échos d’un violent coup de fusil qui avait retenti dans la cour de la victime. Aussitôt, sa femme a couru vers les lieux et elle fut la première personne à être témoin de cet incident malheureux. Fatoumata Binta Diallo, la désormais veuve, raconte les derniers instants de son défunt époux.
‘’Ces derniers jours, mon mari affichait un air peu rassurant, il était souvent pensif et abattu, mais chaque fois que je lui demandais, il disait que tout allait bien. La nuit dernière, il n’a pas dormi presque, il a passé la nuit à se promener dans la cour et c’est moi qui l’obligeais parfois à se coucher. Hier, il m’a dit que beaucoup de personnes lui disent que ses yeux étaient trop rougis et il m’avait même dit que quand il se rendait à la mosquée pour prier que les autres fidèles s’éloignaient de lui. Alors moi je l’ai toujours rassuré. Maintenant ce vendredi matin, il s’était rendu au magasin, mais il était revenu aussitôt vers les 11 heures. Quand j’ai compris qu’il était là, je suis revenue dans la cour et je l’ai trouvé assis sur la véranda. Donc, quand on a un peu échangé, moi je me suis retournée dans mon atelier de couture. Un instant après, j’ai entendu un coup de feu. Sans plus tarder, je suis venue en courant, je l’ai appelé, mais il n’a pas répondu, directement, je suis rentrée dans la maison, je l’ai trouvé étalé de tout son long dans le sang’’, a-t-elle relaté en pleurs.
Aussitôt informé, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kissidougou a dépêché une équipe de la gendarmerie d’investigation et le médecin légiste pour les constats d’usage. Avant de quitter la famille mortuaire, docteur Siaka Doukouré, le médecin de constat de l’hôpital préfectoral de Kissidougou, a livré les conclusions de son analyse à la presse locale fortement mobilisée pour la circonstance.
‘’On a vu un corps qui baignait dans une nappe de sang. On peut dire qu’il a été responsable de sa propre mort. Il a introduit la calibre dans sa bouche et il a appuyé sur la gâchette ; donc, ce coup violent a extériorisé sa cervelle et a broyé complètement sa mâchoire’’, a-t-il dressé.
Né en 1971 à Kissidougou, la victime Alhassane Diallo est originaire de la préfecture de Labé. Il était très connu à Kissidougou où il exerçait le commerce spécialisé dans la vente de poudre de café et autres produits locaux. La victime était aussi largement connu dans beaucoup de communes rurales qu’elle sillonnait à la recherche desdits produits.
Aux dernières nouvelles, on apprend que le corps est rendu à la famille pour son inhumation prévue ce vendredi à 16 heures. Toutefois, comme dans beaucoup de cas similaires perpétrés à Kissidougou, on ne saura pas la cause de cet énième cas de suicide dans la cité de Kissi-kaba Keita.
Depuis Kissidougou, Ousmane Nino SYLLA, pour Lerevelateur224.com.
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