A la sortie d’une rencontre des acteurs sociopolitiques avec le Premier Ministre le mardi dernier, toute l’opinion a été surprise d’apprendre dans la presse que Bah Oury aurait demandé à ces interlocuteurs d’accepter le glissement de calendrier de la transition. Des propos qui ont fait l’objet de beaucoup de commentaires dans la cité.
Interrogé sur cette question par notre rédaction ce jeudi 28 mars 2024, le président du parti (RPR) Rassemblement pour la République a balayé ces allégations d’un revers de la main. Selon Diabaty Doré, il n’a jamais été question de parler de glissement de calendrier lors de cette rencontre. En tout cas, il soutient que selon les comptes rendus de leurs envoyés, le Premier Ministre n’a jamais tenu ces propos.
‘’Je n’étais pas à la rencontre, mais selon les informations des comptes rendus qui ont été faits par nos envoyés, il était question de discuter par rapport au chronogramme. Et c’est vrai que le Premier Ministre avait pris la parole pour dire oui l’accord qui a été conclu avec la CEDEAO c’est fin 2024, mais il se trouve qu’ils n’ont pas d’argent pour le moment. Il n’y a pas d’argent pour le moment et il y a beaucoup de préalables qui ne sont pas encore mis en œuvre. Donc, les autres ont pris ça pour dire maintenant que le calendrier, cette année, il n’est pas tenable. On n’a pas parlé de question de glissement de calendrier, mais le Premier Ministre a réitéré que pour le moment, les fonds qu’on demande pour l’organisation des élections, franchement n’y est pas. Et qu’est-ce qu’on fait ? La balle est dans le camp de tout le monde, mais pas à dire que réellement qu’il faut un glissement’’, a-t-il indiqué.
Parlant d’un éventuel glissement de calendrier de la transition, le leader du RPR pense que la question ce n’est d’accepter ou pas. Pour lui, il faut que les acteurs se retrouvent autour de la table, pour discuter de cette question et voir ce qu’il faut réellement faire.
‘’Ce n’est pas une question d’accepter ou pas. Vous savez, le problème d’une nation ne dépend pas de la volonté personnelle d’un être humain, mais ça dépend de la volonté collective. Est-ce que s’il y a glissement, qu’est-ce qu’il faut faire ? Moi je crois qu’aujourd’hui qu’il est important qu’on se retrouve autour de la table. Nous, nous avons toujours exigé ça, les acteurs qui doivent prendre part au processus, je crois qu’ils doivent se retrouver pour discuter de tout ça. Qu’il y a glissement ou pas, moi je crois que s’il y a un accord vraiment qu’on se mette d’accord aujourd’hui et qu’on voit la réalité du terrain, mais personne ne dira le contraire. Il suffit aujourd’hui qu’on se retrouve, qu’on discute et qu’on mette les choses sur table et qu’on voit réellement ce qu’il faut faire. A partir de ça maintenant, on saura si on va accepter ou pas. C’est un problème de la nation, je crois qu’il faut qu’il y ait l’entente, il faut qu’il y ait le dialogue, comme ça, on va avancer’’, a invité Diabaty Doré.
Facinet CAMARA, pour Lerevelateur224.com.