Le mouvement syndical guinéen menace de déclencher une grève générale illimitée dans les jours à venir, pour exiger la libération de Sékou Jamal Pendessa, la levée des restrictions de l’internet, la baisse des prix des denrées de première nécessité et le respect du protocole d’accord signé entre le gouvernement, le mouvement syndical et le patronat.
De retour au pays après quelques semaines passées à l’étranger, le Président de l’UDRG s’est prononcé sur cette menace de grève des 13 centrales syndicales du pays. Bah Oury qui s’exprimait chez nos confrères d’Espace FM ce mercredi 14 février, a indiqué que le gouvernement devrait chercher à apaiser la situation pour ne pas favoriser la surenchère.
Ensuite, le leader de l’UDRG a demandé aux syndicats de faire preuve de responsabilité et de retenue dans le contexte actuel du pays. Mieux, il a dit qu’il ne peut pas comprendre qu’on utilise l’artillerie lourde pour écraser une mouche.
‘’Le gouvernement devrait chercher à apaiser au grand maximum la situation pour ne pas favoriser le surenchère. Ceux qui ont la responsabilité de diriger le pays, doivent penser au pays d’abord. Ne rien négliger, ne rien prendre à la légère, parce qu’on ne sait pas ce qui peut advenir lorsque la situation dérape. Mais les syndicats aussi doivent faire preuve de responsabilité et de retenue dans le contexte actuel. Je ne peux pas comprendre qu’on utilise l’artillerie lourde pour écraser une mouche. La question de Pendessa qui est en détention préventive peut être résolue autrement, qu’on aille au bras de fer ou on demande la libération immédiate. Il faut savoir une chose, il y a les formes institutionnelles qu’il faut respecter, qu’on l’accepte ou qu’on ne l’accepte pas. Lorsqu’on veut demander à la justice par pression la libération d’une personne, quelque soit ce qu’on peut penser, conduit à des situations inacceptables et périlleuses pour nos institutions.
Je vous rappelle une chose. Lorsque Mamadou Sylla, pour des affaires que vous connaissez, a été interpellé par la justice et s’est retrouvé en prison, le président de la République est allé le sortir. Qu’est-ce qui en est advenu la crise sociale et la révolte généralisée. Et donc, il faut assumer les responsabilités’’, a-t-il déclaré, avant de dire qu’on doit trouver la solution sur le cas de la libération du secrétaire général du SPPG, sans pour autant brandir la grève générale et illimitée.
‘’Moi je trouve que la question de la libération de Pendessa, ça peut avoir des solutions sans pour autant qu’on brandisse la grève générale et illimitée, sans savoir jusqu’où ça peut amener et c’est un précédent dangereux. Le contexte national et le contexte régional devraient amener les uns et les autres à faire beaucoup plus de preuve de responsabilité. Si on va dans la surenchère on risque de brûler ce qui nous reste’’, a souligné le président de l’UDRG.
Facinet CAMARA, pour Lerevelateur224.com.