L’avocat de l’imam Nanfo Diaby, prédicateur de l’académie N’Ko a déclaré ce samedi 15 mai, quand il a été joint par notre rédaction, qu’il a saisi la cour suprême dans cette affaire qu’il qualifie d’acharnement contre son client. Me Salifou Beavogui soutient qu’aucun article du code pénal ne condamne la prière dans sa foi religieuse et demande la libération pure et simple de son client.
“C’est le préfet de Kankan sans titre ni droit n’étant pas une autorité judiciaire de poursuite, de recherche des infractions qui a ordonné la Police de la CMIS dirigée par M. Dia Fodé d’aller mettre aux arrêts mon client. Ainsi dit, ainsi fait (…) il est maintenant à la CMIS numéro 13 de Kankan. Son arrestation n’a obéi à aucune formalité. L’interdiction faite par Monsieur le secrétaire général aux affaires religieuses fait l’objet d’attaques devant la Cour Suprême qui ne s’est pas encore prononcée. Donc, il n’ya pas lieu de le persécuter, de l’interpeller, il est arrêté sur la base d’un vide juridique parce qu’il n’y a aucune infraction qu’il a eue à commettre en violant une réglementation qui n’est pas encore une disposition de la loi” explique l’avocat.
Pour cet homme de robe, seule l’Assemblée Nationale peut ériger un fait en un crime ou en un délit qui peut être par la suite poursuivable par le procureur de la République. Me Salifou Beavogui parle d’une arrestation arbitraire de son client qui est empêché d’exercer sa foi religieuse. Plus loin, il demande sa libération pure et simple.
” Je demande immédiatement sa remise en liberté(…) J’ai pu entrer en contact avec M. le procureur général de Kankan que je remercie et salue de passage pour son professionnalisme. Voici un magistrat qui est toujours à votre écoute dans son ressort chaque fois qu’il y’a des dossiers de ce genre. Il prend tout son temps en nous parlant et nous donnant des directives. Mais j’avoue que depuis hier matin, jusqu’à maintenant, je n’ai pu joindre ni le procureur de la République ni son adjoint ni un substitut. J’appelle personne ne me répond, personne ne décroche à mes appels” s’est désolé Me Salifou Béavogui au bout du fil.
Moussa Rama