Considérée comme bastion électoral imprenable du parti au pouvoir, la haute guinée est devenue le théâtre de plusieurs manifestation politico-sociales ces derniers temps.
Des manifestations qui se soldent pour la plupart des cas par des assassinats, des blessés.
La dernière en date est celle liée à l’interdiction des prières nocturnes par les autorités. Une décision qui a provoqué la colère des habitants de cette partie de la guinée. Interrogé sur la question chez nos confrères de Lynx FM ce vendredi, le président de l’UDRG parle d’une accumulation de frustrations et de déceptions.
‘’La haute guinée s’est sentie trahit. Les militants originels du RPG sont en divorce par rapport à la manière dont le pays est gouverné et vous avez remarqué que depuis 2019, y’a eu des séries de manifestations pour des raisons diverses : pour l’absence d’électricité, pour l’absence des routes, pour l’absence d’écoles, pour l’absence d’emploi pour des jeunes en d’autres termes.
Les citoyens de la haute guinée après avoir donné beaucoup d’eux-mêmes ont payé un lourd tribut pour que le RPG accède au pouvoir. Dans l’épreuve du pouvoir, ils se sont rendus compte qu’ils ont été oubliés. Tout est prétexte pour exprimer la frustration collective. Vous avez vu à Kouroussa ce qui s’est passé, où deux morts ont été enregistrés pour des questions d’ordre économiques liées à l’exploitation artisanale de l’or. A Kankan, c’est toujours la question de l’électricité qui se pose, à ailleurs ça peut être autres choses. Aujourd’hui, c’est la question des interdits de veillées nocturnes dans les mosquées. Cela veut dire que la haute guinée est en ébullition, elle est en divorce, elle est déçue et là c’est la question de la gouvernance qui est au cœur de la problématique’’ explique Bah Oury.
Ibrahima Camara
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