L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) a animé une conférence de presse ce mercredi 5 mai 2021 à son siège à Kaloum.
D’entrée, c’est docteur Sory Condé, le chargé d’études au département surveillance qui a donné les statistiques globales:
‘’ De mars 2020 à maintenant, nous avons testé 369028 personnes parmi lesquelles, 22470 se sont révélées positives soit 6,1%. En ce qui concerne la prise en charge, 1370 lits sont disponibles pour les hospitalisations dont 616 étaient occupés à la date d’hier, soit 45% de taux d’occupation. Sur les 616 hospitalisations, 412 étaient à Conakry soit 37% contre 35 % à l’intérieur du pays. 199875 personnes sont déclarées guéries depuis le début de la pandémie soit 89% du taux de guérison. Malheureusement, nous avons enregistré 146 décès soit 0,6% de taux de létalité. La campagne de vaccination de masse qui a commencé le 05 mars dernier jusqu’à la date d’hier, 96687 personnes ont déjà bénéficié de la première dose parmi lesquelles 50.646 ont déjà terminée leur vaccination”, explique-t-il.
Au cours de cette conférence, le Directeur Général de l’ANSS a dégagé les raisons qui ont motivé l’interdiction des prières nocturnes pour les 10 derniers jours du mois de ramadan:
“Certains disent pourquoi on autorise la prière ordinaire, la durée d’une prière ordinaire c’est 5 à 10 minutes. Le temps de contact et de promiscuité est très limité. La nafila normale c’est 30 mn à une heure du temps. La prière nocturne que nous avons visé commence à partir de minuit et la plus courte prend fin à trois heures et la plus longue quatre heures. Donc, le temps de contact est plus long. On a estimé que quand la durée est trop longue, il y a beaucoup qui toussent, le virus va circuler.
Le deuxième argument qu’on a mis avant et que l’agence nationale de sécurité sociale a trouvé très pertinent, c’est que certains passent la nuit dans la mosquée et même toute la journée du début du jeûne à la fin (…) Ceux qui passent la nuit dans la mosquée, ce sont les plus âgés et ce sont eux qui meurent de plus avec cette maladie. Ce sont deux arguments qui ont fait que l’ANSS a émis des réserves. Sur le plan technique sanitaire, ça un haut risque de propagation (…) Nos arguments ont été approuvés par le secrétariat général des affaires religieuses. Avec la personnalité du grand imam, il a approuvé nos arguments, parce qu’il a dit qu’il y a des risques’’, se justifie Dr Sakoba Keïta.
Pour terminer, Dr Sakoba Keïta a invité les journalistes à contribuer dans la sensibilisation de la population pour qu’elle accepte de se faire vacciner.
Amadou Oury Barry pour lerevelateur224.com
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