Invité ce lundi 26 avril dans l’émission les Grande Gueules de nos confrères d’espace FM, le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC) a fait savoir les démarches qu’il a menées pour obtenir la libération de son camarade d’université Amadou Diouldé Diallo, détenu à la maison centrale pour offense au chef de l’État depuis près de deux (2) mois.
Selon Boubacar Yacine Diallo, son statut actuel ne lui permet pas d’aller au-delà de ce que la loi dit.
‘’Par le passé à chaque fois qu’un journaliste a été arrêté, je prenais ma plume et je réagissais. Mais là, c’est le journaliste, l’écrivain ou le président d’une association de presse qu’il s’agissait. Aujourd’hui, je suis président d’une institution qui décide par plénière, j’ai mon avis personnel mais il y a l’avis de la plénière. Je ne peux pas engager l’institution par rapport à mes propres conceptions. J’entends les gens parler, je pense qu’on devrait faire un effort pour aller revisiter nos lois. La loi L002 et la nouvelle loi sur la HAC. Mais malheureusement, la plupart de ceux qui interviennent n’ont même pas vu la loi encore moins la lire. Et je pense que ça, il faut le faire’’, réagit Boubacar Yacine Diallo avant de révéler ceci :
«J’ai commencé la presse avec Amadou Diouldé presque le même jour à l’institut Polytechnique de Kankan. Je suis arrivé la même année avec lui à l’Université de Kankan(…). J’ai été le premier à ressentir son emprisonnement. Et que d’autres pensent que je n’ai pas fait assez, je voudrais simplement dire qu’une fois que la justice s’est saisie, prenons le cas de la présidence de la République, c’est l’autorité la plus haute et elle ne peut gracier que quand le jugement définitif a été rendu. Et comment voulez-vous qu’un Président de la HAC interfère dans une procédure judiciaire ? Je pense qu’il faut que cette équivoque soit levée. Par contre, c’est ce que j’ai pu faire, j’ai pris contact avec plusieurs personnalités à l’effet d’obtenir la liberté pour Diouldé. Lorsque je n’ai pas pu régler la question par ce créneau, j’ai pris contact avec les autorités judiciaires pour leur rappeler que seule la loi sur la liberté de la presse prévaut lorsqu’un délit a été commis par voie de presse. Je ne peux pas en faire plus en ce moment plus que ça », déclare-t-il.
Moussa Rama